Dans sa réaction aux sanctions que la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) vient de reconduire contre le CNRD ainsi qu’à ses homologues au pouvoir au Mali et au Burkina Faso, le président de l’Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès (UDRP), joint au téléphone par Guineenews, parle plutôt d’un lien de cause à effet.
« Je ne suis pas surpris que ces sanctions soient reconduites en marge de la réunion de l’Union Africaine à Addis-Abeba», entame ce membre et conseiller du président de l’ANAD, une des quatre coalitions politiques opposées à la conduite actuelle de la transition.
Puis, de faire remarquer que ce sont « des sanctions progressives qui n’avaient jamais été appliquées ». Et d’estimer que « si on en est là, c’est parce qu’il y a eu un entêtement quelque part parce que si on avait pris la mesure des recommandations faites par la CEDEAO, notamment la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif, pas par la façon dont le CNRD est en train de voir ça, mais comme les recommandions ont été faites… »
Néanmoins, indique Dr Edouard Zoptomou Kpoghomou, « on ne se réjouit pas de ce qui se passe parce qu’il s’agit du pays, il s’agit de la Guinée ». Et de préciser : « il n’y a pas à dire qu’une équipe a gagné, et une autre a perdu ». D’ailleurs, « nous sommes ensemble dans ce problème et c’est raison pour laquelle nous voulons faire partie de la solution. Même si, pour le faire, on ne peut pas imposer des solutions aux gens », a-t-il relevé.
Toujours sur le manque d’inclusivité, Dr le président de l’UDRP déclare : « c’est ce que La CEDEAO a vu en invitant les autorités à revoir leur schéma pour créer un cadre de dialogue inclusif et consensuel, pas tel que cela se défile au niveau du CNRD. »
Quant aux accusations selon lesquelles ceux qui ne prennent pas part au processus actuel l’ont délibérément boycotté, le président de l’UDRP répond : « c’est une incongruité. Parce que si c’était le cas, la CEDEAO n’aurait jamais dit de reprendre le cadre tel que cela a été recommandé… » Et d’ajouter : «… la recommandation qui a été faite par la CEDEAO n’est pas celle qui a été suivie ». Donc, insiste-t-il, « on ne peut pas parler de boycott de quelque chose qui n’a même pas raison d’être.»
Et Dr Zotomou d’enfoncer le clou tout en reprochant au pouvoir militaire de « faire le semblant » en ce qui concerne le dialogue en cours. Plus grave encore, il l’accuse de verser dans « un achat » de conscience en déboursant de l’argent au profit de ceux qui y prennent part.