La deuxième vague du coronavirus qui a tant soit peu épargné la Guinée jusqu’à un passé récent tend à prendre des proportions préoccupantes. L’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire (ANSS) l’a fait savoir ce vendredi 26 février, lors d’une conférence de presse animée à son siège.
A l’occasion, le Directeur Général de l’ANSS a tiré la sonnette d’alarme, indiquant que ces dernières semaines, « le nombre de cas confirmés au Coronavirus est très grand» Et d’ajouter que, «pratiquement nous sommes à un taux d’occupation des lits qui avoisine les 80% ». C’est pourquoi «nous sommes même obligés d’ouvrir le centre d’isolement de Sonfonia d’ici le lundi parce que les autres déjà sont à plein régime ».
Concernant les données toujours, Dr Sory Condé du département surveillance rapporte que «1 304 personnes testées hier jeudi 109 se sont révélées positives soit un indice de 8,4% ». Et que «le total des personnes testées positives depuis le 12 mars 2020 s’élève à 15 789 et 14 821 personnes sont sorties guéries…».
Plus loin, Dr Sakoba confie «…qu’on constate (…) pratiquement toutes les semaines qu’on enregistre des cas de décès et ça frappe très fort les gens qui ont moins de cinquante (50) ans alors que la première vague c’était un peu les personnes âgées ». Et que, c’est l’autre mauvaise nouvelle, «… les jeunes qui croient que leurs corps se défend, la nouvelle variante se révèle dangereuse pour eux».
Pour ce qui pourrait être la cause de cette résurgence, l’épidémiologiste avoue que «…l’État avait allégé certaines mesures mais on s’est rendu compte qu’elles ont été mal interprétées parce qu’on n’a pas fini l’épidémie ». Avant de déplorer «qu’on a tellement négligé que certains ont jeté les bavettes, maintenant la maladie qui n’était pas partie a rebondi. » D’où la nécessité de «reprendre la sensibilisation », conseille-t-il.
Il n’y a pas que des mauvaises nouvelles qui ont été annoncées lors de ce face-à-face avec la presse. Selon Dr Sakoba Keïta, « la bonne nouvelle, c’est qu’à partir de demain samedi, l’ANSS se préparer à coupler l’application des mesures de barrières sanitaires à la vaccination ». En plus, informe-t-il, «…en début de semaine prochaine, nous allons recevoir des quantités de vaccins que nous voulons immédiatement administrer aux personnes cibles en commençant par les médecins et les communicants ».
L’autre bonne nouvelle, selon docteur Sakoba toujours, les nouveaux variants ne semblent pas arriver pour l’instant en Guinée. Même si, avertit-t-il, il faut rester vigilant, avec le nombre de passagers qui arrivent à l’aéroport de Conakry par jour.
Pour le conférencier, « la vaccination va nous aider à mieux éviter cette épidémie, à mieux la circonscrire dans un délai assez court »…