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Détenus politiques privés de sports : le parti de Soropogui monte au créneau et dénonce un acte « injuste »

Le parti, « Nos Valeurs communes », n’entend pas se taire sur les conditions de détention de son président, Etienne Soropogui, qui, dit-il, deviendraient de plus en plus difficiles. Il l’a fait savoir dans un document où il est fait mention de « mesure surprenante qui fait suite à une injonction que les autorités politiques ont intimée à l’administration pénitentiaire, celle qui consisterait, dit-on, à priver désormais les responsables politiques détenus d’activités physiques qu’ils menaient quotidiennement depuis qu’ils sont à la Maison centrale de Conakry. » Voici l’intégralité dudit document dont une copie est parvenue à Guinéenews.

« Notre parti ‘’Nos Valeurs Communes’’ a été informé de la mesure d’interdiction de la pratique des activités physiques ciblées à l’encontre des responsables politiques actuellement en détention à la Maison centrale de Conakry. Il s’agit notamment de Monsieur Étienne Soropogui, président du parti Nos Valeurs Communes, Ibrahima Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé et Abdoulaye Bah, tous hauts responsables de L’UFDG parti allié.

Cette mesure surprenante fait suite à une injonction que les pouvoirs politiques ont intimée à l’administration pénitentiaire consistant à privé désormais ces responsables politiques la pratique d’activités physiques qu’ils menaient quotidiennement depuis qu’ils ont été admis à la maison centrale de Conakry.

Il faut rappeler que ces responsables souffrent tous d’affections de longue durée (ALD) qui nécessitent la pratique d’activités physiques assidue et soutenue pour contenir ces maladies chroniques conformément aux recommandations et prescription des médecins.

Refuser qu’ils pratiquent le sport, c’est les exposer à des problèmes sérieux de santé pouvant déboucher aux décès.

Notre Président Monsieur Étienne Soropogui par exemple a été admis à l’hôpital sur un tableau d’embolie pulmonaire avec une hypertension de stade 2. Lui refuser le sport équivaudrait à lui refuser un traitement médical.

La pratique d’activités physiques quotidiennes est un droit que garantissent les instruments et mécanismes internationaux relatifs aux droits de l’homme.

Le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels reconnaît à tous le droit à la santé physique et mentale.

Il stipule que tous les détenus doivent avoir au moins une heure d’exercice quotidienne en pleine air. C’est un droit et non un privilège à acquérir.

La pratique donc d’une activité physique quotidienne fait partie des règles minima pour le traitement des détenus.

Visiblement, la privation de liberté imposé en toute illégalité et dans l’arbitraire absolu ne suffit plus. L’objectif est d’ôter la vie comme cela a malheureusement été le cas pour nombre de détenus à la Maison centrale.

En réalité, nos adversaires sont choqués par la posture empreinte de dignité et de dons de soi adoptés au quotidien par ces prisonniers. Ils pensent qu’ils sont trop fiers, il faut donc les écraser d’où l’idée de durcir leurs conditions de détention.

En tout état de cause, il nous plaît de prendre à témoin la communauté nationale et internationale des conséquences dommageables que cette mesure d’un autre âge pourrait causer à nos responsables qui mènent une lutte héroïque pour faire de notre pays un exemple de démocratie et d’Etat de droit. »

Par ailleurs, faut-il souligner que toutes tentatives de joindre le Responsable de la communication du ministère de la Justice et le Régisseur de la Maison centrale de Conakry sont restées vaines jusqu’au moment où nous mettons en ligne cette dépêche.

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