La nouvelle est tombée subitement ce mardi, 22 mai 2018 dans l’après-midi, ordonnant les chefs d’établissement à organiser immédiatement dès le lendemain de la nouvelle (ce mercredi, 23 mai) les compositions de fin d’année, session 2017-2018 pour les classes intermédiaires du secondaire.
La décision est venue des chefs du département en charge de l’enseignement national et de l’alphabétisation a-t-on appris sur le terrain. Cette décision des chefs hiérarchiques de l’éducation au niveau national vient automatiquement modifier le calendrier initial déjà établi par chaque école. Pendant que les élèves et maîtres s’apprêtaient à préparer ces évaluations à partir du 28 mai et 1er juin suivant les programmes de chaque établissement, ils ont été surpris de cette nouvelle et mis en demeure de se mettre la tâche.
Mis devant le fait accompli, et contre leur gré, les enseignants et élèves se sont mis à l’épreuve pour respecter la décision du haut lieu quel qu’en soient les conséquences. Sur coup, les chefs d’établissements se sont mobilisés pour organiser ces compositions dans les conditions précaires avec désordres sans respect des critères d’évaluation. Ce qui a aussi permis à certains chargés de cours de déposer les sujets pendant la nuit au niveau des Directeurs des études et d’autres le lendemain.
A cela il faut ajouter des effectifs pléthoriques dans les salles de composition. Selon les informations, c’est le plus grand lycée de la place, le lycée Gamal Abdel Nasser a fait exception à cette règle. Selon les mêmes sources, ce lycée a rejeté en bloc cette date du mercredi 23 mai dans l’espoir de démarrer le vendredi 25 mai qui coïncide aussi à un jour férié. Une évaluation anticipée qui fait l’objet d’une indignation auprès de la majorité d’élèves pour n’avoir pas être prêts à une telle évaluation subite a déclaré un élève du collège Niger qui a requis l’anonymat. Par contre, la même source précise qu’il y a eu des compositions à la date indiquée au lycée Dandaya.
Pour beaucoup d’observateurs, la crainte d’une éventuelle grève des enseignants par le SLEG serait à l’origine de l’organisation inattendue des compositions de fin d’année par les autorités éducatives au niveau national. Et ces autorités sont accusées de « blaguer avec l’avenir des enfants d’autrui pendant que leurs enfants se trouvent à l’étranger pour se former.» Mais selon un enseignant qui a requis l’anonymat l’indignation est forte « Quoi qu’ils vont faire, ils ne détruiront jamais le général Aboubacar Soumah (secrétaire général du SLEG). Nous restons mobilisés comme un seul homme derrière lui pour le soutenir sans faille. S’ils (autorités scolaires à tous les niveaux) sont paniqués des menaces, ils aggravent la situation davantage ».
Comme non respect de certains critères d’évaluation, les élèves n’ont pas reçu des numéros de table et sont assis 3 à 4 par banc, chose qui ne se faisait pas.
A noter que le brevet blanc et le bac blanc sont programmés pour le lundi, 28 mai 2018.