Les opérations de déguerpissement se poursuivent dans la capitale Conakry. Dans la soirée du samedi 26 août 2023, des étalagistes du marché Avaria ont été sommés de libérer les emprises. Soixante-douze heures après, les occupants étaient toujours à leurs places. Chez ces étalagistes, c’est l’incompréhension totale depuis qu’ils ont été sommées de libérer les lieux. Car aujourd’hui, ils s’interrogent tous sur l’identité de celui qui aurait pu donner l’ordre de procéder à ce déguerpissement à AVARIA.
Selon les anciens occupants des lieux, c’est dans la soirée d’hier que des bulldozers, accompagnés par des gendarmes ont débarqué au marché Avaria avec pour objectif de « désenclaver cette ruelle. » L’endroit déguerpi abritait plusieurs tables où les vendeurs exposaient leurs produits.
Chérif Diallo, l’une de ces nombreuses victimes, explique comment il a appris la nouvelle : « c’est le dimanche à 6 heures qu’on m’a appelé pour me dire qu’ils étaient venus tout casser ici. Nous sommes venus directement et avons passé toute la journée ici sans rien savoir. Quand nous sommes rentrés dans la soirée, ils sont revenus avec les machines pour tout rassembler, puis ils ont cassé les tables. Dans l’après-midi d’hier lundi, des gens sont venus, je ne sais pas si c’est le bureau du marché ou pas, et ils nous ont dit de remettre les tables en place. C’est ce que nous sommes en train de faire. »
Pour Mamadou Saliou Diallo, vendeur dans le même marché, cette opération est une surprise totale : « personne n’a été informé de ce déguerpissement et jusqu’à présent, nous ne savons pas qui est derrière cette opération. Cependant, des rumeurs soutiennent que c’est une opération menée par la mairie de Matam (…) Les responsables du marché ne nous ont toujours rien dit de concret sur cette affaire. »
A la suite de ces plaintes des occupants, Guinéenews a contacté des responsables de ce secteur du marché. Ces derniers se sont simplement contentés de nous informer qu’ils sont en train de discuter de la situation avec la Mairie.
En attendant l’issue de ces pourparlers, certains occupants tentaient de se réinstaller au moment où nous quittions les lieux.
Une dépêche de Mamadou Mouctar Bah, Stagiaire à Guineenews