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Débats et interrogations : les enjeux de la ré-immatriculation des véhicules en Guinée

Depuis mai 2021, le ministère des Transports a lancé les opérations d’immatriculation et de ré-immatriculation des engins roulants en République de Guinée. La date butoir pour le renouvellement des cartes grises, des permis de conduire et des plaques d’immatriculation biométriques était initialement fixée au 31 décembre 2022. Depuis, elle a été reportée au 30 juin puis au 31 juillet 2023.

Face à cette situation, notre rédaction est allée à la rencontre des conducteurs de véhicules personnels et de transports en communs. Abdoulaye Mané estime que la modernisation du système d’immatriculation des véhicules est une bonne chose, mais il soulève le problème des coûts élevés. Pour lui, un fonctionnaire guinéen qui gagne un salaire d’un million 300 000 GNF ne pourra pas se permettre de débourser plus de deux millions de GNF pour cette nouvelle plaque d’immatriculation. Etant donné qu’il a d’autres charges financières telles que le loyer, les dépenses courantes, la scolarité des enfants et le carburant à payer.

A cet effet, il demande au Gouvernement de revoir les prix pour les rendre plus abordables et de faciliter cette démarche pour tous.

De son côté, Salam Bah, chauffeur de taxi, a exprimé « son inquiétude quant à l’accessibilité de cette nouvelle plaque d’immatriculation à cause des prix élevés ». Avant de mentionner que cela pourrait provoquer des tensions au sein de la population, faisant référence à des événements passés avec le départ d’Alpha Condé.

Selon lui, avec une recette quotidienne de seulement 100 mille GNF, il est impossible pour les conducteurs de supporter les frais d’un million 300 mille GNF pour le permis, 2 millions 500 mille GNF pour la plaque d’immatriculation et un million 200 mille GNF pour l’assurance.

Comme on le voit, les deux conducteurs expriment donc leur inquiétude quant aux coûts élevés associés à la nouvelle immatriculation des véhicules et demandent au Gouvernement de revoir les tarifs pour les rendre plus accessibles à la population. Ils soulignent que cela pourrait créer une situation difficile pour de nombreux conducteurs guinéens dont les revenus ne permettent pas de faire face à de telles dépenses.

Du côté des syndicats, il règne un silence total concernant la question de la nouvelle immatriculation des véhicules. Un représentant syndical a expliqué qu’ils sont actuellement en négociations avec les autorités sur ce sujet. Et par conséquent, ils préfèrent ne pas faire de déclarations publiques à ce stade.

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