Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UDG) a été accueilli ce samedi 18 juillet par ses militants de Lola, au motel « Nina », après son séjour en France, pays qu’il a quitté pour rentrer au bercail, via à la Côte d’Ivoire. C’est donc par la voie routière que le leader a regagné la Guinée. Après le cadeau de bienvenue composé de dix noix de colas et un coq blanc, offert par ses militants, comme le veut la tradition locale, l’honorable Mamadou Sylla a pris la parole pour remercier les populations de Lola, dans un bref discours.
Il a profité de l’occasion pour annoncer à ses militants et sympathisants que désormais son parti est le deuxième parti à l’assemblée nationale. Cette intervention a été suivie ensuite par les échanges avec la presse locale.
A la question de savoir s’il sera candidat à la prochaine élection présidentielle, il a affirmé que le nom de son parti comporte le vocable « démocratique », ce n’est pas le président seul qui prend la décision.
« Nous allons donner la parole aux militants, c’est pourquoi j’ai commencé par Lola, ensuite Yomou, et j’ai donné la parole. Et j’attends dans un bref délai leurs réponses. Est –ce que l’UDG doit aller aux élections ou pas, c’est à travers eux que l’on sera situé, si l’on doit participer ou pas à la présidentielle de cette année », a-t-il affirmé.
A propos de sa maladie, l’honorable Mamadou Sylla à balayer ça d’un revers de la main. « Ne vous fiez pas aux rumeurs, je me porte bien et je peux dire très bien. Je crois que quelqu’un qui est à Paris et qui est malade ne peut être devant vous. Vous voyez aujourd’hui, je suis à 1000 kilomètres de Conakry. Celui qui est malade ne peut pas faire ça non. Alors ce sont justes des rumeurs », a-t-il clamé.
Abordant la question minière à Boké, sa région d’origine, il affirme que normalement dans tous les pays du monde là où la richesse se développe, où on exploite des mines, ces gens doivent être mieux traités par rapport aux autres.
« Mais ce n’est pas le cas qui se passe en Guinée. Du temps de feu général Lansana Conté, il avait autonomisé Siguiri par rapport à la SAG. J’étais au courant de ça. Les populations bénéficiaient du minimum de l’exploitation de l’or, et Siguiri avait tiré beaucoup d’avantages de son or à l’époque. C’est le contraire de ce qui se passe actuellement à Boké. On englobe tout dans une caisse unique et on réparti entre toutes les communes guinéennes. Nous autres qui sommes à Boké, qui sommes impactés négativement, il n’y a pas de routes, la poussière détruit les toits des habitats de la population, parce que c’est la bauxite une fois tombée sur le toit, ça détruit la tôle. Les terres cultivables sont détruites. Aujourd’hui on ne voit que la terre rouge, pas la terre cultivable et les paysans souffrent, et nos rivières sont dépourvues de poissons à cause de la pollution des rivières due aux lavages des bauxites», a déploré l’honorable député.
Concernant la convention signée avec la SMB pour l’exploitation du Simandou, il affirme que si quelque chose est bénéfique pour le pays, il n’ya pas de souci.
« Ce qui a été voté et qui puisse bénéficier au peuple, on n’est pas contre le développement, c’est pourquoi l’hémicycle est là pour voter comme dit la loi. On n’est pas contre le développement du pays. Avant de terminer, j’invite les Guinéens à se mettre au travail, et le pouvoir d’essayer de les aider. Ils doivent donner des moyens pour les 80% de la population qui sont des agriculteurs. Car avec la simple daba et la main, on ne peut pas se nourrir. Aujourd’hui, il faut des tracteurs, des intrants pour aider la population guinéenne à sortir de la pauvreté », a conclu le président de l’Udg.