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Dansoko : « elle m’a dit : même s’il faut coucher avec toi pour avoir cet argent, je suis ok. »  

Après l’audition d’Hadya Prési, la partie civile Thierno Mamadou Dansoko a livré sa part de vérité à la barre du tribunal de première instance de Dixinn. L’opérateur économique a commencé par dire que c’est avec un pincement au coeur que je me  trouve devant vous pour évoquer cette affaire. « Je ne suis pas très instruit dans le Coran, mais il est écrit que Dieu éprouve ce qu’il aime le plus pour non seulement les approcher de lui, mais aussi pour les purifier « , a-t-il commencé avant d’être interrompu par le juge qui a voulu qu’il parle plutôt des faits de chantage et de tentatives d’extorsion.
Sur les faits, Thierno Mamadou Dansoko a dit que tout a commencé quand on lui a envoyé plusieurs vidéos dans laquelle elle vante le mérite de son produit, le lait Harmadi. Je ne savais pas qu’elle le faisait expressément pour m’avoir. « J’ai tellement reçu de vidéo que j’ai cherché à la rencontrer à travers une amie. J’avais compris qu’elle avait beaucoup d’abonnés « , a-t-il dit.
Un film sans scénarii
La première rencontre entre Dansoko et Hadya a eu lieu au Palais où Dansoko et son entreprise participaient à une foire. « Quand on s’est rencontré, je l’ai remercié pour tout ce qu’elle a fait pour mon produit sans rien demander en contrepartie « , a dit Dansoko qui a ajouté avoir demandé à Hadya si elle pouvait faire plus pour son produit. « Évidement ! « , aurait répondu la cinéaste qui aurait ajouté qu’elle était sur un projet de théâtre et qu’elle serait prête à faire la publicité du produit dans le film. En contrepartie, elle m’a dit qu’elle avait besoin de 3 000 euros. Une somme qui lui permettrait de terminer son projet.
Les deux seraient restés des jours sans s’appeler. Et, selon Dansoko, c’est Hadya qui l’a relancé. Quand il l’a reçue au siège de son entreprise, il l’a écoutée en compagnie de son jeune frère et de la responsable des ressources humaines de l’entreprise. « Quand on l’a écoutée, on a compris qu’elle n’avait pas de scénarios écrits. Ma responsable lui a même gentillement proposé de l’aider à écrire son scénario parce qu’il est difficile de faire quelque chose qui n’est pas écrit », a raconté Dansoko. Et de poursuivre : « on lui a alors demandé de nous faire un résumé de son film. Elle nous a dit que le film parle de la femme et qu’elle ne doit pas se soumettre à l’homme. Qu’elle doit sortir quand elle veut, qu’elle ne doit pas être jugée sur sa tenue vestimentaire, qu’elle peut être nue, en un mot, la femme doit être libertine… Elle a dit beaucoup de choses que je ne n’ose pas répéter ici « . 
 
 » Elle n’a pas bonne presse » 
Monsieur Dansoko et ses collègues se sont regardés et ont dit à Hadya qu’ils ne pouvaient pas associer l’image de leurs produits à ce projet. « Elle a dit qu’elle comptait pourtant sur ce montant pour achever son projet (…) Quand elle est partie, ma directrice des ressources humaines m’a dit de faire attention à cette fille parce qu’elle n’a pas bonne presse « , a dit Dansoko qui a ajouté que la prévenue a insisté et qu’elle lui a demandé à plusieurs reprises de soutenir son projet.
Pour se débarrasser d’Hadia qui ne cessait de lui demander de l’aide, Dansoko dit avoir décidé de lui donner 1000 dollars dont 500 en valeur de produits et les 500 autres en espèce. Malgré cette proposition, Hadya Prési aurait continué à demander les 3 000 euros. « Elle m’a dit qu’elle voulait que ces 3 000 euros soient un prêt… Je lui ai demandé l’échéancier du remboursement. Elle m’a dit dans trois à quatre mois. En tant qu’opérateur économique, cela ne me convenait pas. Je lui ai dit je ne peux pas  » , a relaté la partie civile. S
ur insistance d’Hadya, Dansoko demande une garantie du remboursement. « Elle m’a dit qu’elle n’a pas besoin de garantie. Elle m’a dit : est-ce que tu m’as bien regardé ! Je suis moi-même une garantie… » Avant çaa poursuivi Dansoko, elle me disait, dans des messages, que je lui plais et qu’elle aime ma taille, je suis comme un Sénégalais…  » J’ai compris que je ne pouvais pas rentrer dans son jeu, qu’elle voulait mon argent « , a-t-il dit.
 
Huit mille euros ou rien
Dans la suite de son audition, Dansoko dira que ce qu’il craignait finira par arriver. Selon lui, après plusieurs tentatives sans succès d’avoir un prêt avec lui, Hadya Prési lui a finalement envoyé un élément sonore dans lequel elle parle avec  un homme. Elle lui fera croire que ce n’est que le début. S’il refuse de payer les 3 000 euros alors qu’il en a les moyens, il les payera autrement. Elle a ensuite fait une vidéo directe sur Facebook dans laquelle elle dit qu’un opérateur économique lui a proposé 3000 dollars pour coucher avec elle.
Après cette première vidéo, elle dit à monsieur Dansoko si vous ne faites pas ce que je veux, je vais vous balancer sur les réseaux sociaux. Ne voulant pas voir son nom sali sur les réseaux sociaux, Dansoko cherche à rencontrer Hadya Prési pour, dit-il, lui parler. Mais elle ne répondait pas à ses messages. » Quand elle a enfin répondu à mes messages, elle m’a dit que ce n’est plus 3 000 euros, mais 80 000 euros plus une voiture Land Cruiser très blanche si je ne veux pas qu’elle me mette sur les réseaux sociaux « , a dit Dansoko.
En homme d’affaires, Dansoko ne veut pas que son nom soit à une quelconque histoire sur les réseaux sociaux.  » J’ai donc donné 3 000 dollars à mon frère pour les remettre à Hadya afin qu’elle me laisse tranquille. Mais celui-ci l’a trouvée en train de se droguer avec des jeunes dans une sorte de bunker. Elle a dit à mon frère que celui-ci ne savait pas qu’on est plus au stade de 3000. Ces compagnons ont même chassé mon frère du lieu « , a indiqué Dansoko.
Dès lors, les proches de Dansoko le convainquent qu’il n’y a plus d’autre choix que d’alerter son avocat. Il fait appel alors à son avocat qui, à son tour, va saisir le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn. La suite, sera l’interpellation d’Hadya Prési dans une banque à Lambagny où elle croyait pouvoir retirer  » son argent « .
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