Comme annoncé dans une de nos précédentes éditions, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le général Bouréma Condé est arrivé dans l’après-midi de ce mardi 8 mai à Kourémalé, une localité frontalière qui a été en proie à de violents heurts entre Guinéens et Maliens.
Alors qu’ils étaient attendus dans la matinée, le ministre Bouréma et sa suite n’ont atterri sur l’aérodrome de Siguiri qu’aux environs de 15 heures avant de pouvoir rallier la zone frontalière de Kourémalé, située à environ 76 kilomètres de Siguiri-centre.
La délégation de Conakry a été accueillie à Kourémalé par une impressionnante foule qui avait fait le déplacement afin d’écouter le ministre Bouréma Condé qui était porteur des messages, dit-on, des chefs d’Etat guinéen et malien. En langue du terroir (maninka), le général Condé a condamné ces violences et a rappelé les liens historiques qui unissent les deux pays dont les peuples sont liés par tout, la géographie, la sociologie, l’histoire…
« …Ce genre d’incidents ne doit pas existé entre le Mali et la Guinée. Aujourd’hui, nous avons des militaires guinéens qui sont au nord du Mali et lors de l’agression de 1970, le président malien d’alors, Moussa Traoré à été le premier à soutenir la Guinée. Pendant que les autres États fermaient leurs frontières au temps de la fièvre Ebola, c’est le Mali qui nous a montrés son attachement. Ce problème de frontière est une philosophie des occidentaux, sinon nous sommes des pays frères. Après le constat, je ferais le compte rendu au chef de l’Etat », a déclaré le ministre Bouréma Condé.
La délégation ministérielle, avant de repartir à Kankan, a tenu à se rendre sur les théâtres des affrontements, histoire de constater de visu les stigmates et l’ampleur de la violence des affrontements du 6 mai dernier dans cette localité frontalière de Kourémalé. Selon un bilan non encore exhaustif, il y aurait au moins un mort, une cinquantaine de blessés et d’importants dégâts matériels.