Les œuvres d’art conservées dans le musée de Boké sont en voie de délabrement poussé. Et vu l’état de vétusté des lieux abritant ces objets sculpturaux dont certains datent de 142 ans, il faut s’attendre à ces vestiges du passé finissent par disparaître.
Le bâtiment abritant le musée, il faut le rappeler a été construit en 1878. Connu sous l’appellation de « Fortin », la bâtisse servait auparavant de logements au commandant de cercle. Et c’est en février 1971 que le musse de Boké a été créé, avant d’être restauré en 1981 par les amis du musée de Boké.
Mamadou Bailou Traoré, le directeur général du musée de Boké, a tenu à dire qu’il représente ‘’un patrimoine historique national voire international’’.
Et qu’avec ‘’la pléthore de compagnies minières qui évolue à Boké, rien n’est fait pour sauver le musée’’.
« Nous avons initié des cases ethnographiques pour des expositions permanentes, notamment la case landouma, baga, nalou, mikhifoure. J’ai cherché à ce qu’on fasse des efforts pour meubler ces cases. Aujourd’hui les cases ethnographiques du musée de Boké sont presque vides depuis quelques années. Les collecteurs d’objets d’art de la contrée ne parviennent plus à se rendre dans les localités pour chercher d’autres objets d’art. Une situation qui s’explique par le manque de moyens financiers », déplore le directeur du musée.
A noter que cette province compte 14 ethnies autochtones, d’une richesse culturelle énorme. Il serait donc temps de réhabiliter toutes ces œuvres d’art, notamment les masques, avant qu’il ne soit trop tard.