«Que l’opposition comprenne que nous disons oui à la démocratie, oui à la liberté des partis politiques, mais non aux pagailles et aux désordres. Trop c’est trop ! Il y a des réunions nocturnes pour la mobilisation. A la violence réactionnaire, on oppose la violence révolutionnaire… Nous attendons, ils nous trouveront sur leur chemin.»
Parmi tous les intervenants ce samedi 14 juillet au siège du RPG Arc-en-ciel à la faveur du meeting hebdomadaire, c’est le député Mohamed Lamine Kamissoko qui n’a pas mâché ses mots avec les politiques, les syndicats et les acteurs de la société civile.
Selon lui, lorsqu’un problème sensible est posé, il doit être débattu au tour de la table. « Lorsqu’un syndicat boude la table des négociations pour quelle que raison que ce soit, cela veut dire que ce syndicat n’a pas d’argument…», a-t-il dénoncé.
Pour lui, c’est faux quand le syndicat dit qu’il manifeste pour défendre l’intérêt de la population. « C’est une fausse note, le syndicat défend normalement l’intérêt des travailleurs qui sont une partie de la population », a-t-il enseigné.
« La vérité est qu’aucun syndicat, aucune organisation de la société civile, aucune association ne peut s’arroger le titre de défenseur de la cause de la population plus que le président de la République et son gouvernement », a-t-il déclaré.
« Peut-être qu’il y a eu fausse note dans la procédure. Mais avec la conscience patriotique des uns et des autres, nous devons accepter de nous asseoir à la table pour discuter…», a-t-il interpellé.
Dans la même logique, M. Kamissoko a rappelé que si le syndicat voudrait effectivement le bonheur de la population, depuis des années passées, il devrait se battre pour le respect dans accords notamment dans le secteur du transport.
« Nous avons dit de Madina à Kaloum, le transport est à 1 500 GNF. Est-ce que les chauffeurs de taxi ont respecté cet accord, quel est le syndicaliste qui a réagi…? Les chauffeurs font payer aux citoyens combien pour arriver en ville. Aucun syndicaliste n’a réagi un jour », a-t-il déploré.
Parlant des mouvements de protestation, Mohamed Lamine Kamissoko a souhaité une solidarité entre les membres du gouvernement avant de les inviter à appliquer rigoureusement la loi.
« Nous avons vu des gens dans la rue pour exiger au chef de l’Etat de l’augmentation de salaire de 40%. Ceux qui ont exigé cela, est-ce qu’ils ont réfléchi ? Parce qu’en économie, lorsque vous créez une source de dépense, vous devez aussitôt créer une source de recettes… Il faut que nous mettions la Guinée au-dessus des intérêts mercantiles. Il faut que les uns et les autres comprennent que le chef de l’Etat Alpha Condé n’a pas peur. Trop, c’est trop ! Nous voudrons la solidarité gouvernementale, nous voulons la rigueur dans les décisions. Nous voudrions que vous appliquiez énergiquement toutes les déclarations du chef de l’Etat. Que l’opposition comprenne que nous disons oui à la démocratie, oui à la liberté des partis politiques, mais non aux pagailles et aux désordres. Il y a des réunions nocturnes pour la mobilisation. A la violence réactionnaire, on oppose la violence révolutionnaire… Nous attendons, il nous trouverons sur leur chemin », a-t-il menacé.