Après la Fédération Syndicale Autonome des Banques et Micro finances de Guinée (FESABAG), c’est le tour à l’aile du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants-Chercheurs) dirigée par Aboubacar Soumah, de se désolidariser du mot d’ordre de grève lancé par inter-centrale syndicale CNTG-USTG contre la hausse du prix du litre du carburant à la pompe.
Selon le secrétaire du SLECG, Aboubacar Soumah, l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG devait se battre pour la réduction du prix du carburant à la pompe pendant que le prix du baril était à la baisse à l’internationale.
«C’est-à-dire, aux alentours de 70 dollars. C’était le bon moment qu’ils devaient aller voir le Gouvernement pour ramener le prix du litre du carburant à la pompe à 2 500 fg ou à 3 000 fg. Mais très malheureusement, ils ont préféré empocher de l’argent et se taire», a accusé Aboubacar Soumah.
« Comme ils (syndicalistes de l’inter centrale USTG-CNTG, NDLR) veulent de l’argent, ils parlent aujourd’hui de l’augmentation du prix du carburant à la pompe. Le Gouvernement les a habitués à l’argent. Mais nous, nous n’allons pas nous inscrire dans cette logique. C’est pourquoi d’ailleurs, nous invitons tous les enseignants à ignorer en bloc ce mot d’ordre de grève lancé par l’inter centrale USTG-CNTG», a-t-il lancé.
Pour terminer, Aboubacar Soumah a invité ses collègues enseignants à poursuivre la correction des épreuves des examens de fin d’année.
Il faut par ailleurs rappeler que le SLECG et la FESABAG constituent les deux grandes fédérations syndicales de la centrale l’USTG, alliée de l’autre centrale CNTG par qui est passé l’actuel mot d’ordre de grève générale de 72 heures qui vise à mettre la pression sur le gouvernement afin de le faire revenir sur l’ancien prix du litre de carburant à la pompe. C’est-à-dire 8 mille francs au lieu de 10 mille.
Nous vous proposons ici de lire l’intégralité du communiqué du SLECG, aile Soumah par rapport à ce mot d’ordre de grève de ‘linter centrale syndicale USTG-CNTG :
«Le Bureau Exécutif National du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) fidèle à ses engagements et dans l’esprit de la constitution et des conventions internationales a appris avec stupéfaction sur les ondes de la RTG le Samedi 30 Juin 2018 l’augmentation du prix de carburant à la pompe de 8.000 GNF à 10.000 GNF.
Il reste bien entendu que cette augmentation affecte négativement le niveau de vie des travailleurs et de la population en générale.
Par ailleurs le Bureau Exécutif National du SLECG prend acte des agissements du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation par la marginalisation de ses responsables syndicaux du sommet à la base lors des différents Examens Nationaux et du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique qui empêche la mise en place du SLECG dans les Institutions d’Enseignement Supérieur et continue à prendre des sanctions contre les cadres qui adhèrent au SLECG, ce en violation flagrante de notre constitution et des conventions internationales sur la liberté Syndicale.
Le Bureau Exécutif National du SLECG toujours fidèle à sa doctrine réitère aux Enseignantes, Enseignants et Enseignants Chercheurs de Guinée sa détermination et son engagement à défendre inlassablement les droits et libertés syndicales des travailleurs en général et des Enseignants en particuliers.
En conséquence, le Bureau Exécutif National invite toutes les Enseignantes, Enseignants et Enseignants Chercheurs de Guinée à beaucoup plus de vigilance et à se tenir prêts en tout temps pour défendre la démocratie et ses implications si chèrement acquises et à rester unis dans le noble combat pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Vive les Enseignantes, Enseignants et Enseignants Chercheurs de Guinée !
Vive la République !
Ensemble nous vaincrons ! »