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Crise post-électorale en Guinée Bissau: La CEDEAO joue les pompiers de service

Dans une déclaration rendue publique ce lundi 2 mars, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a exprimé ses préoccupations sur le dernier  développement de la situation politique en Guinée Bissau, en condamnant la chienlit qui prévaut en ce moment dans le pays, où chacun des challengers se réclame comme étant le président légitime.

L’organisation Ouest africaine déplore ces investitures successives des deux « Chefs d’État », en dehors des cadres légaux et constitutionnels, au moment même où le contentieux relatif aux élections présidentielles est pendant à la Cour Suprême.

La CEDEAO souligne aussi dans le même communiqué l’immixtion de l’armée dans la sphère politique et leur demande instamment de se tenir à l’écart du champ politique, et d’observer une position de neutralité absolue vis-à-vis de tous les acteurs politiques.

La commission condamne fermement ces voies de fait et autres actions qui sont contraires aux valeurs et principes démocratiques partagés au sein de l’espace communautaire de la CEDEAO. Ces actions portent atteinte à l’ordre constitutionnel établi et exposent tous les acteurs à des sanctions.

Elle réitère enfin la nécessité de s’en tenir au processus électoral en cours qui doit aller à son terme avec le règlement du contentieux électoral actuel.

Ce lundi, l’armée occupe toujours les ministères, le palais de la justice, la radio nationale qui restent fermés.

Umaro Sissoco Embalo déclaré vainqueur du scrutin du second tour de la présidentielle s’est fait investir et a bénéficié du soutien de l’armée. Mais son rival Domingos Simões Pereira soutient que le contentieux électoral n’est pas tranché et dénonce un « coup d’état ».

Certains observateurs accusent la CEDEAO son rôle ambigu dans cette crise qui pollue la présidentielle bissau-guinéenne. Une élection qui s’était pourtant déroulée sans véritable fausse note.

Pour ces observateurs, la CEDEAO a traîné les pieds avant de sonner la fin de la récréation.

Et c’est dans cette brèche que se seraient engouffrés les deux challengers, faute de crédit dans l’attitude des institutions du pays.

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