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Crise de l’oignon : Les effets de la pénurie sur les marchés de la capitale

Depuis quelques semaines, le consommateur guinéen est confronté à beaucoup de difficultés. Le panier de la ménagère devient de plus en plus cher. Dans les marchés, la plupart des produits sont désormais négociés au double de leur prix habituel.

Dans les marchés de la capitale, les citoyens se plaignent de la rupture injustifiée de certaines denrées qui conduit à la flambée des prix de la quantité disponible notamment celui de l’oignon dont le sac a été vendu jusqu’à 700 000 GNF à la mi-juillet.

Malgré les efforts du Gouvernement pour remédier à cette pénurie d’oignons, en débarquant une importante cargaison en début de semaine, le marché local peine à retrouver sa stabilité.

« Il reste énormément d’efforts à fournir par le Gouvernement. Le sac d’oignons qu’on achetait à 230 mille pour revendre à la rigueur à 270 000 GNF ou 290 000 GNF, nous l’avons pris ici les jours passés jusqu’à 650.000GNF. Et on l’a revendu à 680 000 GNF voire 700 mille pour certains. Il fut un moment, il n’en restait plus même en stock. Avec l’implication des autorités, on nous a dit que l’oignon est venu et on commence à en avoir un peu dans le marché. Le prix a baissé mais il reste encore à faire, parce que jusqu’à présen,t nous prenons le sac d’oignons à 360 000 pour vendre à 400 000 GNF. Ils doivent vraiment nous aider à revenir à 230 000 GNF car le Guinéen n’est pas habitué à l’oignon malien« , a déclaré Mamadou Alpha Diallo, commerçant.

Si d’un côté les grossistes constatent une certaine disponibilité d’oignons, le panier de la ménagère, elle, le ressent à peine.

Au-delà de l’oignon, c’est tout le marché qui semble connaître une mutation, selon Mme Bangoura,

« Il y a une semaine, on ne trouvait presque pas d’oignons et aujourd’hui qu’on en voit par endroit, l’unité est vendue à 3000 GNF. L’Oignon, on peut s’en passer par moment mais le poisson non, le riz non, les légumes frais non et actuellement tout est cher au marché. Le piment est rare, on dirait qu’il n’est pas produit en Guinée. Même le prix du haricot blanc a grimpé ces derniers temps« , a-t-elle déplorée.

Avant de lancer un appel : « nous sommes en période hivernale. Et tout le monde sait comment les choses peuvent être difficiles pour les ménages.  Les autorités doivent réagir et vite« .

Face à cette situation difficile, le président de l’Union des consommateurs rassure que le Gouvernement a pris des mesures pour soulager les consommateurs.

« Nous avons approché très rapidement le ministère du Commerce à travers le département du commerce intérieur et de la concurrence. Il nous a informé qu’ils avaient pris des dispositions pour pouvoir juguler les prix sur les marchés en fournissant de milliers de tonnes d’oignons qui, depuis trois jours, sont débarquées sur Conakry. Et effectivement, nous avons demandé dans combien de temps le marché allait être ravitailler. Et nous pensons que les marchés seront approvisionnés en deux semaines et on peut estimer que les prix vont revenir à la normale« , note Ousmane Kéita.

Par ailleurs, poursuit-il, « des dispositions ont été prises notamment avec la douane pour que sur certaines denrées de première nécessité les taxes douanières soient suspendues à certains niveaux. En attendant, on continue de parcourir les marchés pour sensibiliser les commerçants d’une part, pour ne pas qu’il y ait des spéculations sur les prix mais aussi nous rapprocher de la chambre de commerce qui a un grand rôle à jouer dans ces circonstances. »

Tableau du prix de certaines denrées alimentaires

Sac d’oignons : 360 000 GNF à Madina.

390 000 à 400 000 GNF à Matoto

Le sac de riz 50kg : 275 000 à Madina et 300 000 GNF au marché de Matoto

Bidon d’huile d’arachide 20 litres : 263 000 GNF à Madina et 285 000 au marché de Matoto

Carton de Poulet : 250 000 à Madina et 275 000 GNF au marché de Matoto

Le prix du sac de sucre varie entre 430 et 445 000 GNF.

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