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Crise à l’éducation: le dialogue de sourds se poursuit entre l’Etat et le Slecg

Le Gouvernement et le SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) se sont quittés à nouveau ce lundi 15 octobre sans parvenir à un accord. Les négociations vont se poursuivre le mercredi 17 octobre au siège du ministère de la Fonction Publique de la Réforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration, a-t-on constaté sur place.

Au sortir de la salle, Oumar Tounkara, Secrétaire général adjoint du SLECG et par ailleurs, président de la commission syndicale des négociations, a déclaré que  les lignes restent toujours figées. M. Tounkara a déploré le fait que le gouvernement continue de camper sur sa position en ne voulant faire  aucune proposition.

«Nous étions venus dans l’espoir que le gouvernement allait nous faire une proposition concrète autour des 8 millions comme salaire de base négociable…. Le gouvernement nous dits qu’il est soumis à des contraintes budgétaires avec le FMI (Fonds Monétaire Internationale). Il dit encore que nous sommes à 10 mois de l’année budgétaire, etc. Pour nous, c’est une fuite en avant parce que l’accord a été signé le 13 mars 2018 avec les plus grands commis de l’Etat notamment les ministres. Nous sommes très surpris qu’on nous dise maintenant que nous sommes à 10 mois de l’année et qu’aucune augmentation de salaire ne soit possible», a expliqué le négociateur en chef du SLECG.

Dans la même logique, il a fait savoir que gouverner, c’est aussi prévoir. «Les conflits entre employeurs et employés sont inhérents en la vie. Mais il ne faut pas attendre que le conflit se transforme en crise pour trouver une solution.   Nous aimons bien les élèves, c’est leur droit de réclamer les cours. Mais nous aussi, c’est notre droit de réclamer un salaire décent au gouvernement  parce qu’il n’y a pas un enseignement de qualité sans aucune motivation», a-t-il enseigné.

«C’est l’assemblée générale extraordinaire des enseignants tenue le samedi passée qui décidé que si nous n’avons rien autour des 8 millions de durcir la grève», a-t-il rappelé. «C’est pourquoi, nous demandons à l’ensemble des enseignants de Guinée d’observer le mot d’ordre de grève jusqu’à ce que nous ayons quelque chose. Le montant peut être modeste ou consistant, mais nous tenons avoir quelque chose pour que nous reprenions les cours», a-t-il fait savoir.

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