Dix-huit (18) personnes étaient dans le rôle d’audience de la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), de ce lundi 31 octobre 2022. Ce sont Mamadou Alpha Diallo, Lamine Kaba alias Loubama, Goffing Soumaoro, Sory Cissé, Mamadou Diallo, Souaibou Konaté, Chérif Barry, Alpha Barry, Mamadou Tanou Barry, Abdoulaye Diallo, Laninet Fofana, Elhadj Bakary Sidibé, Abdoulaye Diallo, Mamadou Chérif, Sadou Sow, Elhadj Sanoussy Dansoko, Ayouba Souaré, Elhadj Sayon Camara.
Ces personnes sont poursuivies pour ‘’exercice illégal de la profession de pharmacien, usurpation de titre et atteinte à la santé publique’’.
Après quelques minutes d’attente, les prévenus ne se sont pas présentés à l’audience. Le tribunal a pris la décision de décerner un mandat d’arrêt contre les 18 personnes accusées. Car selon lui, cela n’est pas une première fois pour les accusés de briller par leur absence dans ce procès.
Conscient de cet état de fait, les avocats des accusés se dit être surpris de l’absence de leurs clients et comprend la décision de la cour: « les prévenus ne se sont pas présentés, c’est vrai que nous sommes leurs conseils, mais on a été désagréablement surpris que nos clients brillent de leur absence. La décision a été prise par la cour, et puisque force doit rester à la Loi. S’ils ne sont pas venus, on ne peut pas les représenter, mais on les assiste. Donc cette décision est légale dans la mesure où c’est la 3e fois qu’ils ne se présentent pas. Et la cour a pris la décision qui s’y est », a expliqué Me Mountagha Kobélé Keita.
Après s’être présentés à la barre lors de la première audience, à l’issue de laquelle les avocats auraient demandé le renvoi « afin de prendre connaissance du dossier », à une 4e audience, les accusés sont absents.
Au niveau de la partie de l’Etat, les avocats poussent un soulagement et apprécient cette décision de la Cour : « la cour n’a fait que respecté la loi parce que les accusés ne se sont pas présentés depuis la première audience, et nous sommes à la 4e aujourd’hui. Les prévenus ne se sont pas présentés, ils n’ont donné aucune raison valable pouvant emmener la cour à faire renvoyer les dossiers, et sans compter que les précédentes audiences tous des renvois avaient été faits pour qu’ils puissent comparaitre. Donc la cour ne pouvait que décerner un mandat d’arrêt contre eux. Nous apprécions cette décision parce que nous l’avions sollicitée depuis 2 audiences, mais la Cour avait cru à leur bonne foi. Et heureusement qu’elle s’est avisé que les prévenus sont totalement de mauvaise foi. » se réjouit Me Faya Gabriel Kamano.
L’audience a été renvoyée le 14 novembre 2022 pour la suite de cette affaire.