A la CRIEF, le jugement en appel de Paul Moussa Diawara et Inza Bayo, respectivement ancien directeur général et ancien directeur des affaires financières de l’Office Guinéen de la Publicité (OGP), s’est poursuivi ce mardi 16 mai avec les plaidoiries et réquisitoire.
Dans son réquisitoire, le procureur spécial Aly Touré a demandé une infirmation partielle du jugement de première instance. Au lieu des 47 milliards infligés par le tribunal de première instance de Kaloum en 2019, le procureur spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) veut que les accusés soient solidairement condamnés au paiement à l’Etat guinéen de la somme de vingt-quatre milliards huit cent trente-huit millions trois cent quatre-vingt un mille francs guinéens (24 838 838 381 000 GNF).
A part la modification du montant principal, Aly Touré a demandé que le reste de la décision du tribunal de Kaloum soit maintenu contre les prévenus. Il s’agit de leur condamnation à cinq ans de prison et au paiement d’une amende de cinquante millions de francs guinéens (50 000 000 GNF).
Avant le procureur, les avocats de l’Agent judiciaire de l’Etat ont demandé la condamnation des prévenus au maximum de la peine prévue par la loi. Ce, compte tenu « de la gravité des faits commis et l’étendue des dégâts ». Mais aussi, en raison du « refus de coopérer » de Paul Moussa et Inza.
En revanche, les avocats de la défense ont demandé que leurs clients soient renvoyés des fins de la poursuite pour délit non constitué. Avant la décision de la Cour, Paul Moussa a plaidé non coupable et a demandé qu’ils soient déclarés non coupables afin que leur honneur soit lavé et leurs carrières professionnelles soient sauvées.
La cour a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 6 juin 2023.