Après avoir rejeté les faits de détournement de fonds, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux, Amadou Damaro Camara est revenu sur le fait présumé de prise illégale d’intérêt et complicité.
Sans ambages, l’ancien président de l’Assemblée nationale a avoué avoir forcé la main à monsieur Kim pour réaliser ce projet et cela, sans appel d’offre. Parce que, dit-il, ni le temps, ni les moyens ne permettaient de passer par un appel d’offres. Mais, a-t-il ajouté, je n’ai rien reçu et je n’attendais rien. « Je profite de ce micro pour lui (kim) présenter des excuses. Il m’a dit : ‘’ Honorable, je ne gagne pas un franc sur ces travaux.’’[…] Je n’aimerais pas avec votre permission, parler de mon jeune frère, paix à son âme, Loussény […] Mais je lui ai remis le chèque de 900 millions pour aller remettre à Mr Kim…Après un moment, Kim m’a appelé pour me dire : ‘’ monsieur Damaro, je vous ai dit que je ne gagnais rien sur ça. Donc, je ne peux pas payer de commission à quelqu’un.’’ Je lui ai dit, mais qui te demande de payer quelque chose. Il me dit ton envoyé me demande qu’est-ce qu’il gagne dedans. J’ai dit à Kim ne paye rien, je ne suis pas impliqué dans cela. Je l’ai raccroché pratiquement au nez. Il m’a rappelé quelques jours après et m’a dit eh bien, je sais que tu seras au courant, mais j’ai payé 20 (ou 30 millions) à Loussény. Je lui ai dit : ‘’ franchement, ça n’engage que toi. Je ne suis pas demandeur et je ne suis pas au courant, n’en parle pas.’’ C’est ce que je sais de ces 20 ou 30 millions payés. Mais le ton de Kim m’a dérangé. C’est comme s’il l’a fait de mauvaise foi. Il n’était pas content qu’on lui demande de l’argent. J’ai échangé avec 2 ou 3 doyens du Bureau. Ils m’ont dit : ‘’ tu ne peux pas le ( Loussény) sanctionner de cette façon. C’est simple, tu viens de nommer les directeurs des départements, il faut dissoudre toutes les commissions ad hoc.’’ Et c’est ce que j’ai fait…»
Poursuivant son intervention, l’ancien président de l’Assemblée assure avoir fait « une gestion participative » de l’Assemblée. « Pour toutes les décisions, même si elles devaient provenir de moi, je réunissais le Bureau. Je recueillais les opinions, s’il y a des divergences, en tant que patron, je prenais la décision finale…», a-t-il dit.
Une dépêche de Mamadou Mouctar Bah