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CRIEF, Bala Samoura, Charles Wright, Me Yarie : le regard de Makalé Camara, le leader de FAN

Invitée de l’émission «Sans Concession», de Guineenews ce mercredi 6 avril, la présidente du parti FAN a porté son regard sur l’actualité sociopolitique nationale. De la création au fonctionnement de la CRIEF (cour de répression des infractions économiques et financière), en passant par les rapports plutôt difficiles entre certains responsables au sommet de l’Etat, pendant cette transition.

Sur la création dans l’institution Hadja Makalé déclare que «dans le principe, personne n’est contre la CRIEF, parce que ce qui appartient à l’ensemble ne peut appartenir à une personne en propre. Donc que la CRIEF soit mise en place, nous avons salué la création de cette institution ». Avant de précision tout de même que «force doit rester à la loi. La loi est la loi, elle est dure mais c’est la loi. Tout ce qui se passe dans les formes légales en respectant les procédures, s’impose à tout le monde. Si nous voulons que la justice soit pour tous, il faut qu’elle soit équitable pour l’ensemble des Guinéens ».

Et d’insister que «donc, que la CRIEF soit mise en place et qu’elle ait déjà commencé à travailler, nous attendons de voir, puisque tout ce qu’elle va faire, je suis sûr qu’elle va le mettre sur la place publique, pour nous expliquer ce qui se passe et ce qui sont confondus de détournement, de concussion ». Puis de s’interroger sur «qu’est-ce qu’on peut faire ?» Avant de répondre que «quand on a fauté, on doit payer. Mais ceux qui ne l’ont pas fait, et qui sont présumés innocents, il faut qu’ils soient traités avec dignité, avec respect et surtout la procédure légale… »

Parlant des cas Balla Samoura et Charles Wright l’invitée de Sans Concession trouve «c’était lamentable que nous ayons assisté au sommet de l’Etat à ces ergots dressés les uns contre les autres. Mais je pense que la sanction est prise d’un côté et de l’autre ». Mais considère-t-elle, «ça suffit, on les sanctionnés, on les a remis en fonction. Nous estimons que nous serons épargnés à l’avenir de tels comportements ».

Ce n’est pas tout. En tout cas, insiste-t-elle, «force doit rester à la loi et les procédures sont écrites pour ça. Il n’y a pas de peine sans loi. Donc il faut respecter les procédures. La loi doit s’appliquer stricto sensu. Et quand c’est le cas, je crois que personne n’aura à se plaindre. C’est les manquements qui nous amènent à tout ça. Quand les procédure sont biaisées et violées, on en arrive à des choses. Que chacun reste donc dans les limites de ses compétences, qu’il n’y ait pas de conflit».

A propos de la ministre limogée Me Yarie Soumah, pour la présidente du FAN, «il y a deux niveaux de réflexions qui me viennent en tête ». Avant d’expliquer «qu’administrativement, la lettre que la ministre a écrite était quand même très caustique (…). Mais dans le fond elle a raison, sur les procédures elle a raison, pour la séparation des pouvoirs elle a raison ». Et de suggérer  «qu’on aurait dû agir avec elle comme on a agi  avec Charles Wright et Bala Samoura, c’est-à-dire, l’interpeler en l’avertissant pour dire qu’il y a une procédure administrative, il y a une déontologie administrative à laquelle on doit se plier ». Cependant, «de là à la renvoyer mani militari, je l’ai déjà dit, la sanction est disproportionnée par rapport à la faute », juge l’ex-ministre.

Quant à l’arrestation de l’ex-premier ministre Kassory Fofana et compagnie, «je suis effrayée», entame-telle. Ajoutant dans la même lancée que «c’est effrayant que les hauts cadres de ce pays finissent en prison. Je suis effrayée, ce sont non seulement des condisciples, ce sont des camarades de classe, ce sont des amis ».

Poursuivant, «mais je suis effrayée parce que c’est la Guinée qui se donne aussi en spectacle par ailleurs. Cela me rend triste et me fait me poser beaucoup de questions », déplore-t-elle.

Néanmoins, «encore une fois, laissons la justice faire son travail. Quand la justice nous dira ce qui en est, parce que la justice a le droit d’informer le peuple, les citoyens que nous sommes, de ce que nos dirigeants ont fait ou n’ont pas fait ». En tout cas, «moi je veux que force reste à la loi et qu’on regarde tout cela sans passion et qu’on nous dise qui est coupable et qui ne l’est pas. Que ceux qui sont coupables répondent de leur forfaiture et que les innocents  soient élargis et lavés de tous soupçons», déclare-t-elle.

Dans la même logique, la candidate malheureuse de la dernière présidentielle envoie un message aux personnalités concernées. «Je dirai à Kassory, à Louncény Nabé et à tous les autres qui sont là, d’avoir foi en Dieu, d’avoir foi en eux-mêmes ». Et de formuler le souhait que « s’ils sont vraiment innocents, que Dieu les élargisse et qu’ils nous reviennent en bonne santé».

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