L’audience en appel de l’ancien ministre de la Défense, Dr Mohamed Diané, s’est poursuivie ce jeudi 20 mars 2025 à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Lors de cette séance, Me Pépé Antoine Lamah, avocat de l’Agent judiciaire de l’État, a demandé « une requalification des faits » reprochés à l’ancien ministre.
Mohamed Diané est poursuivi pour « détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux et enrichissement illicite ». Cependant, Me Pépé Antoine Lamah estime que « les charges doivent être élargies pour inclure l’infraction de corruption ».
Il s’appuie sur l’article 52 de la loi relative à la prévention et à la répression de la corruption, qui assimile toute violation des règles de procédure des marchés publics à un acte de corruption.
L’avocat a notamment évoqué un marché public de 11 milliards de francs guinéens attribué à l’entreprise Djoma par l’ancien ministre, sans mise en concurrence d’au moins trois entreprises, comme l’exige le Code des marchés publics.
Selon lui, « cette violation des articles 16, 38 et suivants de ce Code constitue une infraction qui mérite d’être examinée par la Cour ».
En réaction, le président de la chambre d’appel, Daye Mara, a décidé de reporter l’audience au 10 avril 2025.