Le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), en sa qualité de coalition d’ONG, associations, de réseaux et plate-formes d’organisations de la société civile et Centrales syndicales, prend acte du décret créant un cadre de dialogue inclusif inter Guinéens.
A travers une déclaration faite mardi ce 20 septembre, ces acteurs de la société civile ont parallèlement affiché un certain nombre d’inquiétudes autour de certains aspects qui selon eux, « soulèvent des doutes sur la volonté du CNRD ».
Il s’agit entre autres de « la surprenante coïncidence avec le prochain sommet International, qui pourrait statuer sur la conduite de la transition guinéenne, devenant ainsi une pratique récurrente du CNRD classée sans suite dès après ledit sommet ; la banalisation dans le décret du processus de médiation de la CEDEAO, engagée à la demande des grandes entités sociales et politiques du pays avec une adhésion du CNRD et l’ensemble des Organes de la Transition ; la mise à l’écart systématique de toute la communauté internationale dans un contexte de crises, dont celle très profonde de confiance entre le CNRD et les Forces Vives de la Nation dans leur majorité, affichée ou silencieuse ; la création d’un pool de facilitateurs nationaux placé sous l’autorité du PM comme premier responsable dudit cadre, à qui revient la conclusion du dialogue, alors qu’il a déjà rejeté publiquement toute idée de crise dans un contexte de transition sans lisibilité, ni transparence et aucun consensus national », lit-on à travers la déclaration.
Face à ces préoccupations et doutes exprimés par le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), autour dudit cadre, ces acteurs réitérent, leurs constats et craintes « des risques majeurs de troubles sociopolitiques et sécuritaires sans précédents en Guinée les semaines et mois à venir ».
Par ailleurs, a travers cette déclaration, le FFSG demande, « au secrétaire national du FFSG en charge du dialogue, la préparation dans les meilleurs délais d’une réunion pour analyser ces préoccupations et définir la conduite à tenir; la vigilance et à la responsabilité patriotiques et républicaines des Forces Vives de la Nation; Invite la CEDEAO et la communauté internationale dans son ensemble d’être solidaire du peuple de Guinée, qui, plus d’un an ne sait pas dans quelle direction est orientée sa transition dans un contexte de violation des libertés fondamentales à répétition ».
Pour ce qui est du communiqué faisant mention de l’organisation d’un forum international les 28, 29 et 30 septembre à Conakry, le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), affirme qu’il n’a rien à avoir avec. Il laisse par ailleurs entendre que, « face à l’échecs de corruption, de division et d’intimidation de ses membres dans leurs engagements citoyens à œuvre pour une transition réussie, cette autre forme de pratique rétrograde à des coûts de centaine de millions, pourrait être l’option choisie pour créer de l’amalgame au sein de l’opinion ».