Le drame a eu lieu lundi matin aux environs de 8 heures à Friguiadi plateau, la zone conflictuelle qui oppose les préfectures de Coyah et de Dubreka.
Kadiatou Keita, la victime âgée d’une trentaine d’années ,divorcée et mère de deux enfants, s’est rendue dans l’ancienne carrière exploitée par les sociétés ZACOPE et HENAN Chine pour ramasser du granit. Des cailloux qu’elle avait l’habitude de revendre pour assurer ses dépenses quotidiennes. Sous le choc Kadiatou Keita tante paternelle et également homonyme de la victime raconte les circonstances du drame: « le lundi matin après la prière, mon homonyme est sortie pour aller à la carrière afin d’amasser du gravier comme on a l’habitude de le faire chaque jour avant d’aller au marché. Quand je me suis levée vers 7 heures 30, je l’ai pas vue je suis allée à la carrière pour voir si elle y était, c’est en ce moment que j’ai vu que la terre commençait à glisser j’ai crié pour qu’elle s’enfuie avant que le morceau de terre ne tombe sur elle mais c’était trop tard c’est ainsi qu’elle a été ensevelie dans la boue. Par la suite, nous avons informé les autorités qui sont venues nous secourir afin de récupérer le corps pour l’enterrer », relate la vielle dame.
Avec le concours des autorités préfectorales de Coyah le corps de la victime a été retrouvé après plusieurs heures de recherches le lundi soir et enterré.
Pour la famille de Kadiatou Keita il n’est plus question de retourner travailler dans cette carrière. D’ailleurs elle appelle les riverains à s’éloigner de cette carrière pour éviter tout autre drame.
« Ce que je vais dire à nos voisins c’est de ne plus aller à la carrière pour chercher du gravier, malgré que le marché est dur je leur demande d’aller se débrouiller là-bas c’est mieux pour nous tous », sollicite dame Keita.
Cet éboulement à Maneyah, relance la question de l’occupation anarchique à Conakry et ses environs. Ou des citoyens construisent n’importe où et n’importe comment.
L’on se rappelle au mois d’août dernier un cas similaire a eut lieux à Dar es Salam où la montagne d’ordures s’est effondrée et a causé la mort d’une dizaine de personnes qui habitaient dans les emprises de la décharge.
Nous y reviendrons.
Fatoumata Dalanda Bah de retour de Maneyah pour Guinéenews