Le Commissariat Central de Coyah vient de procéder à l’arraisonnement d’un camion qui contenait 45 tonnes de produits pharmaceutiques contrefaits. C’est ce lundi 25 décembre que les autorités de la police ont annoncé l’information à la presse nationale.
Comment ce coup de filet a-t-il été réussi ? Le Commissaire Central de Coyah, Abdourahim Souaré explique les circonstances de cette saisie : « nous avons reçu des informations concernant ce gros porteur. Après les vérifications, il été établi qu’il s’agissait des médicaments prohibés. Après avoir informé le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance (TPI) de Coyah à travers la direction générale de la police nationale, et sur instruction du procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), nous avons procédé à la saisine du camion. A l’instant, nous sommes à la recherche du propriétaire du camion, le chauffeur et le convoyeur« .
Interrogé, le directeur central de la sécurité publique, Commissaire Lancei Camara a déclaré à la presse que ce coup de filet s’inscrit en droite ligne de l’opération de grande envergure déclenchée depuis quelques temps par les autorités de la transition contre les faux médicaments en Guinée.« Sur instruction ferme du Directeur général de la police nationale, nous avons instruit tous les commissariats centraux de veiller sur la circulation des produits pharmaceutiques contrefaits qui continuent de donner la mort à nos concitoyens », a-t-il rappelé.
Poursuivant, le patron des commissariats centraux a témoigné que le gouvernement est en train de fournir des efforts considérables pour ravitailler tout le pays en produits pharmaceutiques de qualité et à faibles coûts à travers les officines officielles.
« J’invite les populations d’éviter d’acheter des produits pharmaceutiques dans les marchés et d’éviter également d’aller dans les cliniques clandestines pour se faire soigner par des faux médecins« , a-t-il conseillé.
Pour sa part, Dr Naby Youssouf Conté, directeur préfectoral de l’hôpital de Coyah dira qu’il s’agit des produits toxiques dangereux pour la consommation.
« C’est le Commissaire central Ibdourahim Souaré qui m’a fait appel qu’il a besoin de mon expertise. Ce que j’ai vu est très désagréable. Il s’agit des faux produits pharmaceutiques hautement dangereux. Il y a des produits dont la péremption arrive dans deux mois. Il faut qu’on fasse tout pour ne pas que ces produits soient dans nos marchés locaux « , a-t-il prévenu.