Pendant que la Guinée est simultanément en proie à trois épidémies (Covid-19, Ebola et fièvre Lassa), trente journalistes viennent de renforcer leur capacité dans le cadre de la couverture des urgences de santé publique.
Cette session de formation qui a eu lieu ce 28 mai à Coyah est portée par l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS) et financée par l’agence de coopération allemande GIZ. Elle a été une journée d’échange et partage d’expériences entre des journalistes issus des médias publics et privés avec le facilitateur. Grâce à la méthodologie participative, des hommes de médias se sont, via des travaux de groupe, exercés sur des cas d’exemples concrets pris en Guinée ou à ailleurs.
A l’issue de cet atelier, les bénéficiaires ont exprimé leur satisfaction tout en saluant l’opportunité de la tenue de cette initiative. « Nous traversons une période particulière avec trois épidémies, la fièvre Lassa, Ebola, le Covid-19. C’est toujours intéressant d’être avec les journalistes, d’être en contact avec les médias parce que dans la gestion d’une épidémie, le rôle des médias est capital. La collaboration entre les acteurs de la riposte et les journalistes n’est pas toujours facile, il y a des difficultés d’accès aux sources d’information. A la sortie de cette formation, les acteurs en charge de la riposte se mette à la disposition des journalistes pour que l’information concernant les pandémies soient mises à la disposition des journalistes pour leur permettre de faire leur boulot », a déclaré notre confrère de la RTG, Mamadi Terna Kamissoko.
A son tour, le facilitateur qui apprécie le cadre « collaboratif» et le niveau des participants a rappelé : « on a initié ce cadre d’échange avec les journalistes d’une part pour renforcer leur capacité sur la connaissance générale de la maladie à virus Ebola. Mais aussi, voir comment améliorer la qualité des couvertures des urgences de santé publique. Parce qu’ils jouent un rôle important dans la compréhension générale mais aussi au niveau des populations qui sont amenées à prendre des décisions pour se protéger et protéger leurs proches. »
A propos des difficultés institutionnelles, le Chef d’unité Communication et médias à l’ANSS précise : « en tant qu’interface ou point d’entrée des journalistes dans notre institution, nous avons écouté et pris notes de toutes les demandes ». Et à Jean Traoré de s’engager en ces termes :« nous tâcherons de faire tout possible pour que les prochaines fois, les journalistes aient accès aux informations le plus rapidement possible afin de leur permettre de faire un travail de qualité en vue de permettre au public de prendre les bonnes décisions. »
Le but à termes, toujours selon le facilitateur et représentant de l’ANSS, c’est de faire de sorte que « les journalistes soient des partenaires crédibles et une alternative pour pouvoir et relayer une information de qualité en appui au ministère et à tous les partenaires impliqués dans la gestion des urgences de santé publique afin que nous puissions atteindre nos cibles via leurs canaux. En vue de sensibiliser et augmenter leur capital connaissance sur les différentes maladies que nous sommes appelés à gérer. »
Pour atteindre cet objectif, les journalistes participants ont fait un plaidoyer qui sera transmis aux autorités compétentes sous forme de mémorandum.