Des informations crédibles émanant de plusieurs sources concordantes, Guineenews a appris que de nombreuses anomalies sont constatées dans la plupart des bureaux de la préfecture de Coyah située à 50 kilomètres de Conakry. Selon les témoignages recueillis par votre quotidien électronique Guinéenews, le préfet remplacé les assesseurs et les représentants des partis politiques de l’opposition. Mieux la déléguée de la CENI Marie Helene Sylla, s’est retrouvée en danger lorsque le préfet Aziz Diop, a refusé non seulement de mettre les gardes à sa disposition mais aussi, il lui a retiré ceux de la commission électorale nationale avec qui elle venue à Coyah. Du coup, elle s’est retrouvée en danger dans une ville en pleine effervescence en ce jour de vote.
« Le préfet a refusé catégoriquement de mettre des agents de sécurité à la disposition de Mme Diop née Marie Hélène. Pire, arrivée à Coyah avec des gardes corps de la CENI, le préfet Aziz Diop est venu en personne arrêter ses gardes et elle s’est retrouvée en danger dans une ville en ébullition car les autorités ont donné des consignes fermes pour que les assesseurs, représentants des partis politiques soient remplacés dans les bureaux de vote à Maneah. Dans certains bureaux de vote (BV), tous les membres ont été remplacés par ceux du parti au pouvoir le RPG-arc-en-ciel. Pareil pour la plupart des délégués qui sont aussi des personnes manipulées à la solde du pouvoir », nous relatent nos sources d’information proches de la CENI
« Elle y était il y a quelques jours pour rétablir l’ordre car les autorités ont voulu lui imposer la présence du RPG dans tous les BV, ce qu’elle a refusé en appliquant la loi qui dit que les assesseurs sont désignés par tirage au sort. Le préfet l’a même chassé de son bureau suite à une mésentente. Les autorités en complicité avec des responsables de démembrements ont trouvé la solution par la violence et la fraude. Aucun vote dans ces conditions ne doit être validé », martèlent-elles.
Malgré nos multiples tentatives pour joindre Marie Hélène Sylla, nos efforts ont été vains puisque nous n’avions pas été en mesure de l’avoir pour corroborer nos informations.
Par ailleurs, interrogé par Guinéenews après plusieurs tentatives nie, le préfet en bloc les allégations à son encontre. Au contraire, Aziz Diop jure sur tous les « dieux » que tout va bien. Même, si et c’est peut-être le verre dans le fruit, M. Diop affirme que la commissaire Marie Hélène n’a pas besoin d’agents de sécurité et que lui-même, en personne n’en n’aurait pas, bien qu’étant aussi en mission de l’État.
Par contre le président de la commission électorale préfectorale indépendante (CEPI) de Coyah et les représentants des partis politiques, ont confirmé nos informations…
Le président de la CEPI de Coyah, Baba Camara,contacté, justifie le remplacement des assesseurs par les dispositions du code électoral : « le code électoral révisé ne dit pas un assesseur désigné par la mouvance et un assesseur désigné par l’opposition, mais deux assesseurs désignés par les candidats, par un tirage au sort. Au départ, la mouvance n’avait pas compris en faisant sa liste.Donc, comme il n ya que deux assesseurs par bureau de vote, les représentants des candidats qui n’ont pas été tirés au sort, nous les avons éliminés»