La stratégie de dépistage de masse en cours dans le cadre de la lutte contre la covid-19 est en train de produire ses résultats. L’agence national de la sécurité sanitaire (ANSS) l’a fait savoir en conférence de presse ce vendredi 27 novembre qu’elle a animée à son siège, à Conakry.
En faisant le point de la situation sur la Covid-19 en Guinée, l’ANSS a publié des chiffres plutôt encourageants pour la suite. A l’entame de son propos introductifs, Dr Sakoba Kéïta a noté la résurgence que la maladie connaît dans certains pays, notamment occidentaux. Avant d’expliquer le bien-fondé de l’initiative en cours : « nous devons prendre ensemble des dispositions pour que notre pays ne connaisse pas cette deuxième vague. C’est ce qui a justifié l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie appelée de recherche active couplée à la sensibilisation… », informe-t-il. Sans oublier « le slogan stop COVID-19 / Halte à la covid-19, dépistons-nous. »
Poursuivant, le directeur général de l’ANSS a communiqué sur chiffres et les actions qui ont permis de réduire à «1,9% » le nombre de cas positifs ces derniers temps en Guinée. Alors « qu’avant la stratégie de dépistage précoce, on était à 10% de taux de positivité’’, confie Dr Sakoba Keïta qui « encourage les gens à se faire dépister » Non sans préciser plus loin que « se dépister une fois ne suffit pas ». Car, il a rappelé qu’il (Dr Sakoba Kéïta) a été lui-même testé positif qu’à son quatrième test.
Mais pour en arriver à ce résultat, il a fallu des efforts en amont. Les sites de prélèvement et de test ont été multipliés à travers le pays, informe le spécialiste qui indique « qu’ils sont à ce jour au nombre quatre-vingt-dix-huit (98) TDR (test de dépistage rapide) et huit (8) PCR dont 4 à l’intérieur du pays et quatre autre dans la ville de Conakry.
Dépistage à grandes échelles dans l’administration
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Dans le cadre de ce dépistage, le personnel de l’administration publique se fait systématiquement testé présentement à Conakry, l’épicentre du virus en Guinée. Dr Touré Diakaria, chef du département du centre d’opération d’urgence, coordinateur de la stratégie « recherche active dépistons nous », a rendu publics des résultats plutôt rassurants à propos. « Depuis le début de la campagne le 2 novembre, 42 institutions dont 37 départements ministériels et 5 autres institutions » ont vu leur personnel testé, selon Dr Touré. Et d’ajouter : « Au total, on a dépisté 22995 personnes dont 149 POSITIFS 22846 négatifs, soit un taux de positivité de 0,6%. »
Au préalable, le DG de l’ANSS, dans sa communication, a fait état de 13 006 cas confirmés à ce jour, dont 11 943 guéris et 76 décès. Avec 331 malades hospitalisés (19% de nos lits) jusqu’hier. Parmi eux, 10 malades en réanimation à Donka sur les quarante (40) lits disponibles pour cette catégorie de patients. Parlant de la capacité d’hospitalisation, Dr Kéïta informe qu’il y a présentement 1 745 lits fonctionnels sur un total de près de 1 900.
« Actuellement, nos équipes de dépistage ont 1,9% de cas de positivité », affirme-t-il avant d’indiquer que « l’un des effets bénéfiques de ce dépistage précoce, c’est la baisse du taux de positivité qui a quitté 10% pour 1,9. » Des indices épidémiologiques très positifs, déclare Dr Sakoba qui appelle chacun à faire de l’effort pour se dépister.
Par ailleurs l’OIM, en tant que partenaire présent à cette conférence de presse, a tenu à mettre l’accent sur le cas des transporteurs qui doit être particulièrement pris en compte. Une corporation qui fait partie de celles prévue dans la suite du dépistage prévu dans un planning élaboré par l’ANSS…