Déjà à 51 contre 49, en plus de la sénatrice démocrate qui a choisi de passer à droite, la balance a basculé dans le camp républicain. A l’annonce du résultat du vote en faveur de Cavanaugh, une voix caverneuse de femme désespérée a résonné dans les couloirs du sénat comme une récrimination.
Les Républicains ont-ils eu raison de crier à la victoire ? Brette Cavanaugh avait dit qu’il ne prendrait pas de jugement suivant son penchant politique. Dans ce cas, on ne voit pas de raison de se réjouir, mais pour Donald Trump, cette victoire était un défi personnel, il croyait dur comme pierre que Christine Blasey Ford a été mise là pour lui mettre les bâtons dans les roues, et il était difficile de ne pas voir comme lui. Si Cavanaugh avait été disqualifié, les exultations de militants démocrates eussent démoralisé les républicains.
Une affaire entre étudiants depuis 36 ans qui refait surface à un moment décisif, peut être forcément vue comme malveillante, même si elle ne l’est pas dans le fond. Est-ce que le Dr Ford avait songé à porter plainte bien auparavant, comme dans le cas de cette femme que Cristiano Ronaldo a « forcée à l’envers », dont l’avocat y voit une occasion de faire fortune en relaçant le problème ? Ce d »litb risque plusieurs années de prison ferme, Ronaldo ne voudrait jamais aller en prison, il risque de payer une fortune pour cette fougue aveugle de 2009.
On peut imaginer l’état d’âme de la chercheuse d’avoir tiré les marrons du feu, puisque Cavanaugh est sorti victorieux, même qu’une femme, une sénatrice, démocrate de surcroit, ne s’est pas ralliée à sa cause, en ce moment précis. Voilà un cadeau pour Trump d’accrocher à son tableau de chasse comme un faire-valoir pour étayer les élections de mi-mandat.
Avec cet ultime échec, le parti démocrate s’enfonce un peu plus. Comment éviter de faire le même patatras que le PS a connu en France ?