Dans un entretien téléphonique avec Guinéenews, Me Pépé Antoine a expliqué pourquoi cette demande ne tient pas. « C’est une démarche tordue », estime l’avocat. Et d’expliquer : « c’est vrai qu’en application de l’alinéa 3 de l’article 244 du Code de procédure pénale, il est permis, en l’espèce, de demander une mise en liberté. Mais cette demande obéit à deux conditions : la première, il faut que l’intéressé ait exercé un pourvoi en cassation ; la seconde, la demande doit être introduite devant la juridiction qui a connu l’affaire du fond en dernier. »
En l’espèce, l’avocat indique que depuis le 28 octobre – date à laquelle la Cour d’appel a condamné Gnelloy –, il n’a jamais reçu une notification d’un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la troisième chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Conakry. Ousmane Gnelloy aurait pourtant exercé un pourvoi en cassation. En tout cas, dans son invitation à l’audience, le procureur général Mamady Diawara indique que « non satisfait de la décision, monsieur Ousmane Diallo dit Gnelloy s’est pourvu en cassation ».
L’autre argument de Me Lama sera que la demande de Gnelloy n’est pas censée être examinée par le premier président de la Cour d’appel. Parce que, explique-t-il, ce n’est pas la chambre de celui-ci qui a condamné Gnelloy à deux ans d’emprisonnement. « ça prise une haute magouille et nous serons là demain pour dénoncer cette parodie de justice », annonce déjà l’avocat.