Le verdict, à peine tombé, dans la salle d’audience du palais de justice de Kankan, a été salué de part et d’autre. A l’issue des interrogatoires du procès, même le représentant du parquet avait requis la relaxe pour les six inculpés.
L’avocat de la défense, maitre Soufiane Kouyaté, à sa sortie de la salle d’audience, parle d’une victoire.
« Je suis satisfait à 100%. Parce que le droit a été dit. Nous avons estimé que le premier juge n’a pas dit le droit. C’est l’objectif pour lequel nous avons relevé appel. Le premier juge n’a pas bien fait son travail. Parce qu’ils avaient condamnés mes clients sans aucune base solide. Le parquet d’appel de Kankan a fait vraiment preuve de responsabilité et nous avons gagné », s’est-il félicité, avant de dénoncer et exiger l’arrêt de l’acharnement juridique dont sont victimes les contestataires de la nouvelle constitution en Guinée.
« Aucune infraction à la loi pénale n’est enfreinte. Il s’agit tout juste d’un acharnement contre des personnes qui s’opposent au troisième mandat dont il est temps d’arrêter. C’est juste un moyen déguisé pour les dissuader. L’opinion de chaque citoyen compte et c’est pourquoi la justice doit jouer son rôle », a-t-il conclu.
A noter que c’est le deuxième procès tranché en faveur des militants anti-troisième mandat, par les cours de juridiction de Kankan. Le tribunal de première instance de Kankan, en octobre dernier contre toute attente, a déclaré aussi non coupables six personnes arrêtées à la demande du préfet le jour de la manifestation du 14 octobre 2019 dans la circonscription de Kankan.
Correspondant à Kankan, Haute Guinée
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