Dans un décret lu à la télévision nationale ce mardi 4 février 2020, le président de la République a annoncé la tenue des élections législatives pour le dimanche 1er mars prochain. A travers le même acte, Alpha Condé a décidé du couplage de celles-ci avec la consultation référendaire.
Une démarche cavalière du chef de l’État qui conforte l’UFDG dans sa position de dénonciation d’une chose déjà connue d’avance, selon le responsable par intérim de la communication au niveau du parti, Ousmane Gaoual Diallo. Ce cadre du principal parti d’opposition a annoncé que des stratégies vont être peaufinées pour empêcher la tenue de ces échéances dans les conditions actuelles. Ousmane Gaoual Diallo l’a fait savoir dans l’émission Œil de Lynx de ce mardi 5 février, dont nous vous proposons un extrait. Lisez !
« J’ai deux choses à dire rapidement : la première, c’est que cette annonce du chef de l’État vient confirmer toutes les dénonciations que le chef de file de l’opposition (Cellou Dalein Diallo, ndlr) a faites depuis presque maintenant deux ans, que le FNDC a suivies, et qui ont été même – si vous voulez – l’élément déclencheur de la constitution de cette association de défense des intérêts du peuple de Guinée.
Donc, ce décret vient confirmer en réalité que ce que nous disions n’était pas des accusations politiques malgré toutes les dénégations du gouvernement, du chef de l’État et de ses pires extrémistes.
De ce point de vue, nous avions vu juste que la seule préoccupation du chef de l’État était de se cramponner au pouvoir, de se pérenniser au pouvoir, de vouloir travestir pour cela toutes les lois de ce pays et d’embrigader les institutions. Donc, nous sommes, de ce point de vue-là, clairs avec nous-mêmes.
La deuxième, c’est que dans le cadre du FNDC, l’opposition guinéenne avait annoncé qu’elle va entreprendre toutes les dispositions pour empêcher les élections. Cette décision est encore plus d’actualité aujourd’hui. Les stratégies vont être peaufinées pour qu’à l’arrivée, il n’y ait pas d’élections dans ce pays. Il faut que les gens soient sûrs de cela !
Nous avons dit. Nous le ferons. Parce que c’est quelque chose qui devient une urgence nationale maintenant. Il faut défendre les institutions. Il faut défendre la Constitution contre ceux qui veulent la tripatouiller, en mettant ainsi en danger le tissu social et l’unité nationale suffisamment malmenés par tous ces assassinats ciblés et les violences qui ont accompagné cette volonté de déstabilisation de l’État guinéen.
Nous ne sommes ni pris de cours, ni surpris. Vous savez que le FNDC est justement constitué pour défendre la Constitution. Parce que nous avions des informations claires qui laissaient voir que le chef de l’État était dans la posture de modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Et donc, dès le début, nous avons commencé à nous organiser d’abord au sein de l’opposition, ensuite, au sein du FNDC pour barrer la route à tous ces putschistes constitutionnels.
Et aujourd’hui, on n’est pas surpris de ça. La machine est maintenant bien huilée. Les derniers réglages qui sont en cours d’être mis en application vont suivre. Et des dispositions claires vont être déployées sur le terrain pour faire en sorte que le référendum n’ait pas lieu et que les législatives ne puissent pas se tenir dans les conditions actuelles« .