Le disciple politique de Alpha Condé vient de faire un grand coup d’éclat, à l’occasion de la fête de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. En annonçant l’élargissement de 800 prisonniers politiques inculpés dans les violences post-électorales de 2010-2011. (Crédit-photo:Ivoire Business)
La libération de Soul To Soul dans ce lot est encore plus significative, ce qui veut dire que la théorie de complot de cette cache d’arme qui mettait Guillaume Soro dans les cordes de la complicité est balayé d’un revers de bras.
En absolvant Simone Gbagbo, qui vient d’être condamnée à 20 ans, il montre sa volonté de faire table rase de tous les contentieux politiques en Côte d’Ivoire. La Commission nationale électorale aussi sera assainie à la satisfaction de tous et ceux qui voudraient pourraient se présenter à l’élection présidentielle.
Comment expliquer cette subite miséricorde de Ouattara ?
D’un certain avis, le clash avec Henri Konan Bédié et le PDCI-RDA semble irrémédiable pour non-respect des conventions d’alternance, puisque entre les deux, c’était une fois moi, une fois toi. Tel n’est plus le cas. Les Forces Nouvelles (FN) étaient aussi dans la même situation que le PDCI, puisque Guillaume Soro n’était plus au pays. Ses capacités de nuisance sont connues.
Pour le ramener dans le giron, la libération de Soul to Soul et les garanties d’une amnistie étaient indispensables, mais ouvrir la cage seulement pour Soul to Soul, dont les preuves d’intentions nuisibles accablent tandis qu’il restait à confondre les autres prisonnier, leur culpabilité restant à prouver, c’est un deux poids deux mesures de faiblesse. Ainsi, il met tout le monde dehors.
Seulement, il reste le grand matou, Laurent Gbagbo, toujours dans la cage de la Haye, mais puisque Jean-Pierre Bemba est sorti de ce trou, il se pourrait que Gbagbo aussi, prochainement, et à sa suite Charles Taylor, plus tard. Sait-on jamais ?
Dans ce grand geste politique, n’y a-t-il pas une arrière-pensée derrière la tête ?
Si tous ceux qui veulent se présenter pourront se présenter c’est un grand ‘’diviser pour régner’’ que fait Ouattara. Mais gare, le vent pourrait ne pas se lever suivant la direction espérée. Il faut rester à l’observation de la situation au Mali, où IBK risque de se faire surprendre.