La journée de manifestations de ce 14 octobre à l’appel du front national pour la défense de la constitution (FNDC) a certes enregistré beaucoup de violences vers Cosa. Mais malheureusement, la nuit risque de ne pas être paisible dans la zone.
Sauf miracle, le calme précaire observé en debut de soirée doit voler en éclat sous peu. Si ce n’est le cas déjà. Un dernier tour effectué là permet à notre reporter de constater des barricades devenues plus imposantes et infranchissables. Surtout sentir que la tension y est de plus en plus palpable. Et le risque d’exactions plus grand pour les populations.
Aux alentours du poste armé (PA), près des rails, côté Petit Simbaya, la mobilisation et les manoeuvres des agents en tenue ne passent pas inaperçues. Pas moins d’une demi-douzaine de pick-up de la police et de la gendarmerie, avec des agents à bord ou tout au tour des engins. Certains prenant le départ, d’autres arrivant à une certaine allure…
Au carrefour proprement dit, l’essentiel des engins sont ceux des hommes en uniforme. Certains bougent de la compagnie mobile d’intervention et de sécurité (CMIS), prennent la direction de la Cité Enco 5. D’autres, parfois des camionnettes de la police viennent d’ailleurs et va dans la même direction à vive allure.
Les quelques civiles à pied, en moto ou rarement en véhicule se hâtent de s’éloigner de la zone qui n’est pas sans risque.
En témoigne la façon dont les civils sont interpellés par les maîtres des lieux, avec un ton particulièrement impératif, pour ne pas dire agressif. Quand un agent épargne un passant parce que le gilet de presse et le badge exhibé l’en persuade, ce n’est pas une garantie suffisante pour échapper à son collègue. Surtout si ce dernier est en état d’ébriété…
La prière du crépuscule à la mosquée d’à côte coïncide avec une série de coups de feu. Ce qui irrite les jeunes manifestants dont certains profèrent des injures à l’encontre des hommes en tenue…
Un cocktail suffisamment explosif dont les conséquences pourraient ne pas être les moindres, sauf si des précautions particulières étaient prises.