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Coronavirus : quand les enseignants d’écoles privées tirent le diable par la queue

Aujourd’hui, la crise sanitaire Coronavirus a affecté toutes les activités économiques et socioprofessionnelles en Guinée. Les promoteurs d’écoles privées font partie des plus touchés. Dans ce secteur, ce sont les enseignants qui tirent le diable par la queue.

Rencontré par Guineenews ce mardi 31 mars, Mamadou Saidou Sow, professeur de physique au groupe scolaire Cheick Cherif Sagalé à Dixinn n’a pas caché la souffrance qu’il traverse en cette période de crise sanitaire. « Économiquement, nous sommes sérieusement frappés. Nous espérons que, sous-peu de temps, cette crise sera derrière nous», a-t-il martelé.

D’après M. Sow, cette période de crise n’est pas facile pour les enseignants évoluant dans le secteur privé. «Nous sommes rémunérés en fonction des heures enseignées dans les différentes classes. Seules les heures enseignées sont payées. C’est l’esprit de nos contrats que nous avons signés », a-t-il expliqué.

Poursuivant, l’enseignant Mamadou Saidou Sow a appelé les promoteurs d’écoles privées d’être indulgents. « Nous invitons les fondateurs d’être indulgents avec nous. Si non, en réalité, ce sont des heures enseignées qui sont prises en charge. J’appelle également les autorités d’être indulgentes, de prendre en compte la situation des enseignants qui souffrent », a-t-il plaidé.

Interrogé, le directeur général du groupe scolaire Cheick Cherif Sagalé, André Tona, a affirmé que cette crise sanitaire a deux impacts principaux sur les écoles privées.

D’après lui, il y a l’engagement de la direction générale envers son personnel et engagement à l’endroit des parents d’élèves.

Au niveau du personnel, M. Tona a expliqué ceci : « Etant donné que c’est le programme que nous  enseignons, ce que les parents d’élèves ne comprennent pas alors qu’ils doivent comprendre cette réalité. Mais ce qui est important, comment faire pour liquider le programme. Quand les programmes sont enseignés, les enseignants aussi doivent être payés impérativement».

Contrairement à certaines écoles, M. Tona a fait savoir qu’il a payé son personnel ce mois de mars. « La fondation a payé son personnel tant les titulaires que vacataires. Nous espérons que les cours reprennent pour ne pas que le chômage crée la psychose au niveau de nos enseignants. Nous avons informé suffisamment les parents d’élèves. C’est par confiance qu’ils nous ont confiés leurs enfants et nous avons l’obligation de produire un résultat. Aujourd’hui, nous sommes autour de 65% d’exécution du programme. Quel que soit le temps que prendra cette crise sanitaire, les examens auront lieu.  Il n’y aura pas d’année blanche. C’est d’ailleurs ce qui traumatise les parents d’élèves. C’est cette évidence qu’ils avaient par rapport à la notion d’une année blanche qui n’aura pas lieu en réalité. L’Etat à travers le département de l’Education et de l’Alphabétisation est en train de prendre toutes les dispositions».

Joint au téléphone par Guinenews, le porte-parole du ministère de l’Education et de l’Alphabétisation n’a pas voulu faire de commentaire. Ansa Diawara s’est contenté de dire que ce sont des heures enseignées qui sont payées dans les écoles privées. Avant de promettre de revenir un peu plus sur les décisions de son Département.

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