La Chine et l’Afrique s’engagent dans une nouvelle coopération mutuellement bénéfique malgré un contexte international difficile. Dans les relations sino-africaines, il y a une profonde mutation en perspective. Réunis à Changsha, situé dans la région de Hunan, ville natale du président Mao Zedong, Chinois et Africains ont, du 27 au 28 juin 2019, signé plus de 80 contrats d’une valeur de 20,8 milliards de dollars dans le cadre de la coopération économique et commerciale.
C’était à l’occasion de la première Exposition économique et commerciale sino-africaine (CAETE) organisée par le gouvernement chinois et dont l’objectif principal est de faire de cette ville, la plate-forme des relations bilatérales entre les deux parties. Une volonté de bâtir une solide coopération en vue du développement commercial de l’Afrique.
A cet effet, le président Xi Jinping a adressé un message aux Africains dans lequel il appelle à « une coopération concrète sur la base de la responsabilité pour la mise en œuvre des huit initiatives majeures.
Abordant dans le même sens, le vice-président du Conseil des Affaires d’Etat chinois dira que la coopération sino-africaine « s’améliore et se diversifie » avec plus de 200 milliards USD, le volume du commerce bilatéral en 2018 grâce à l’introduction de l’Afrique au marché chinois.
Au cours de la même année, 46 milliards USD ont été investis par les entreprises chinoises sur le continent africain qui « demeure le deuxième très grand marché de travaux de la Chine », ajoute-t-il.
L’objectif de son pays, assure-t-il, est de créer une zone de libres échanges pour faciliter le commerce et renforcer l’interconnexion des infrastructures.
Par ailleurs, Jiahao, le Secrétaire du Comité du Parti Communiste Chinois pour la province de Hunan, dira que « l’Afrique est devenue un partenaire incontournable de la Chine ». De son côté, le vice-ministre du Commerce de la Chine, Qian Keming, a ajouté que les acteurs principaux de la coopération sino-africaine sont les entreprises.
Invité d’honneur de cette exposition, le président ougandais, Yoweri Museveni, a invité la Chine a inversé la tendance de l’exportation. Pour lui, au lieu d’importer les matières premières africaines, il serait mieux de les transformer sur place en créant davantage d’emplois et de richesses, en renforçant la connectivité pour réduire le coût du commerce et le transport et en améliorant la technologie et l’économie verte.
Ainsi, Wu Gui Ying, vice-gouverneur de la Province du Gouvernement du People, a indiqué que la promotion du commerce sera un grand axe dans la coopération avec l’Afrique en témoigne la prochaine mise en place des vols directs Hunan – Afrique. Le partenariat Chine-Afrique est devenu « une force motrice » à travers la mise en place des parcs industriels et la création des industries de transformation locale.
C’est pourquoi, sur la même lancée, Xu Lejiang, le vice-directeur de la Fédération chinoise des Industries et du Commerce, promet que la Chine est « prête à aider les Africains à se développer, à réaliser une industrialisation et à adopter une vision commune de développement ». Pour cela, il a encouragé les entreprises chinoises à créer une chaîne de productions tout en respectant la loi et les règles du marché.