Traduire dans les faits l’esprit qui sous-tend le contenu local reste un défi majeur à relever pour l’administration guinéenne. En témoignent ces propos rapportés du ministre des Mines et de la Géologie, Moussa Magassouba, par le service de communication et des relations publiques de son département.
C’était ce mercredi 4 octobre, à l’occasion de la signature d’un « accord pour la valorisation du contenu local » entre le ministère des Mines et de la Géologie et la société financière internationale, dans les locaux du département en charge du secteur minier.
Concernant l’initiative, Moussa Magassouba a déclaré que « l’’objectif ultime, c’est diversifier les prestations de service. » Dans la même lancée, le ministre des mines du gouvernement de Goumou révèle: « si vous prenez les sociétés minières qui opèrent en Guinée aujourd’hui, vous allez voir qu’en matière de prestation de service, les Guinéens représentent 80%. Malheureusement, en matière monétaire, les 20% qui sont des étrangers détiennent 80% de la valeur monétaire ». Et d’en déduire: « Ça veut dire que les 80% des fournisseurs qui sont des guinéens, n’ont que 20% des retombées financières. »
Poursuivant, M. Magassouba a affirmé que notre pays ne peut pas atteindre ses objectifs avec ça ». Raison pour laquelle, « il faut quand même qu’il y ait cette innovation et, avec ce concours de la SFI, le ministère des Mines et de la Géologie va continuer à œuvrer avec le CPDM, pour que les prestations de services soient faites localement. »
Puis, d’expliquer que « c’est en cela que le secteur minier va profiter aux populations guinéennes. » Et si l’objectif (…) d’avoir avant la fin de l’an prochain, 1000 sociétés guinéennes dont 200 qui appartiennent aux femmes » était atteint, ce serait un bon début. Surtout que « tout ça, va se faire à travers la BSTP la Bourse de Sous-traitance et de Partenariat qui est une plate-forme qui réunit les miniers avec un groupe de PME », promet Roland Yameogo, représentant résident de la Société Financière Internationale.
A propos de l’accord, le ministère précise « qu’il s’étendra jusqu’en décembre 2024, avec une enveloppe de 880 000 dollars américains pour accompagner financièrement et techniquement les Petites et Moyennes Entreprises (PME), qui évoluent dans le secteur minier avec en ligne de mire, la facilitation des achats et autres prestations de services des compagnies minières auprès des entreprises locales et la diversification du porte-feuille des acheteurs auprès des Banques de la place. »