Se déplacer à Conakry et aux villes alentours est devenu un véritable calvaire ces derniers temps pour les usagers de la route. Il existe beaucoup de bouchons provoqués par soit des chantiers ou soit l’indiscipline des chauffeurs ou et/ou soit la dégradation de la chaussée. C’est le cas de l’axe Km36-Coyah où la construction d’un échangeur est en cours depuis plusieurs mois.
Cette infrastructure en construction provoque souvent des embouteillages. Parfois, ils impactent la vie quotidienne des habitants et des usagers de ce tronçon qui relie Conakry à l’intérieur du pays. Au niveau du Km36, dès les premières heures de la journée, toutes les ruelles menant à ce chantier sont remplies d’engins roulant et des citoyens qui cherchent à atteindre leur destination.
Dans cette atmosphère, les klaxons résonnent sans relâche. À cela s’ajoutent les encombrements au carrefour causé par les citoyens. Cette situation n’est pas du goût des usagers de ce tronçon devenu un enfer. C’est le cas des chauffeurs des taxis qui, pour rattraper le temps perdu, coupent les tronçons dans le but de gagner davantage.
Alhassane Camara est chauffeur sur ce tronçon. Il déclare : « depuis qu’ils ont commencé la construction de cet échangeur, nous passons des heures dans les embouteillages au km36. Nous, les chauffeurs, faisons plus d’une heure avant de traverser le rond-point en chantier. Parfois, c’est ce qui nous pousse à emprunter les déviations. Si on faisait dix voyages par jour, aujourd’hui, à cause des embouteillages, nous n’en faisons que la moitié. Cela signifie moins de course, moins d’argent pour nous ».
Commerçant au marché de Madina, Mamadou Bhoye Diallo, emprunte ce trajet tous les jours. Il rencontre de nombreuses difficultés avant d’arriver à son lieu de travail. « Parfois, je peux passer une demi-heure sans trouver un taxi. La plupart des taxis se limitent à Lansanayah Barrage ou à Kountia Pont pour éviter les embouteillages. Ce qui fait qu’actuellement, j’accuse beaucoup de retard avant d’arriver à mon lieu de travail. Même quand je me lève tôt, je ne pourrai pas arriver à l’heure à Madina », déplore-t-il.
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Interrogés sur ce qu’ils font pour faciliter la circulation, les agents de la police routière au Km 36 n’ont pas souhaité s’exprimer.
Au regard de cette situation qui prévaut au Km36, la fin des travaux mettra sûrement fin à un long calvaire. En attendant, les usagers doivent prendre leur mal en patience.
Hadja Baratou Baldé, stagiaire à Guineenews
