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Congrès du SLECG aile Sy Savané: Soumah y voit la main des autorités et menace d’aller en grève dès le 21 mai

L’aile du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée), dirigée par Aboubacar Soumah a haussé le ton contre une éventuelle tenue d’un autre congrès par la branche conduite par Souleymane Sy Savané. Aboubacar Soumah accuse le ministre du Travail Albert Damantang Camara d’être à l’origine de ce congrès, a-t-on appris ce mardi 15 mai au siège national du SLECG à Donka.

Aboubacar Soumah & Cie menacent de passer à l’épreuve de la démonstration de force  si ce mercredi 16 mai, l’autre faction dirigée par Sy Savané organise leur congrès sous le label du SLECG. «Nous allons déclencher automatiquement une grève dès le lundi qui va suivre ce congrès et nous demanderons le départ d’Albert Damantang Camara, ministre du Travail», a-t-il prévenu.

Pour Aboubacar Soumah, le combat pour les huit millions qu’il réclame comme salaire de base des enseignants est plus ardu que celui des 40% qu’il a obtenus.

«Nous allons nous battre pour faire respecter les libertés et les droits syndicaux en République de Guinée. Le combat pour les huit millions comme salaire de base est plus ardu que celui pour les 40%. Vous avez entendu les hautes personnalités du pays qu’elles sont prêtes à l’affront. Le SLECG n’est pas prêt mais, il est prêt à défendre les droits des travailleurs. Nous sommes prêts à arracher les huit millions que nous réclamons (…). Nous ne voulons plus être les éternels résignés. Chaque fois que nous réclamons, on nous dit que le budget ne peut supporter alors que c’est archi-faux. Quand on prend les recettes internes actuelles de la Guinée, le pays n’a jamais été riche comme depuis 2010. Toutes les sociétés minières sont ouvertes en Guinée. Alors sur la base de ces recettes, le gouvernement est capable de payer tous les travailleurs de Guinée à plus de 15 millions de francs guinéens. Nous avons vu le budget, il est bien capable de payer tous les enseignants à huit millions. Aucun argument ne nous fera dérouter de cette logique », a-t-il laissé entendre.

Selon Aboubacar Soumah, l’Etat soutient bel et bien ses rivaux syndicalistes. «Pourquoi on les empêche pas de tenir leur congrès ? L’Etat leur a plutôt donné une salle pour qu’ils tiennent leur congrès. Pourquoi les ordres de mission des délégués qui sont d’ailleurs des chefs d’établissement qui doivent venir pour  ce congrès, sont signés par les préfets et les gouverneurs de région ?(…). Pourquoi ils nous empêchent que nous renouvelions nos bureaux à l’intérieur du pays ? Pourquoi, à Labé le préfet a empêché les enseignants qui étaient prêts de renouveler leur bureau syndical ? Alors, sans la justice sociale, pas de paix. Pourquoi cette discrimination ? Pourquoi on favorise les uns et on rejette les autres ? Nous sommes élus pour défendre les travailleurs et non un gouvernement. Nous n’avons pas d’autres recours, le seul recours que nous avons, c’est la grève. Pourquoi ils permettent à tous les autres syndicats de se réunir sauf le SLECG ? Tant que le gouvernement se comportement ainsi face au SLECG, nous allons toujours durcir le ton pour défendre les libertés et les droits syndicaux», a-t-il réitéré devant les enseignants massivement mobilisés.

Parlant des négociations sur les huit millions comme salaire de base ouvertes le 4 mai dernier au lieu du 2 mai et pour prendre fin le 25 mai, Aboubacar Soumah y voit une stratégie du gouvernement qui consiste à jouer sur le temps. Sur cette question, Aboubacar Soumah a menacé que les examens ne se tiendront pas si cette question n’est pas évacuée.

«Ils sont en train de faire en sorte que nous continuons à tirer sur la ficelle pour que nous rentrions dans les vacances afin que les examens se tiennent dans les meilleures conditions. Pendant ce temps, les camarades syndicalistes avec lesquels nous devrions tenir le congrès, qu’ils ont financé et  sont allés dans toutes les préfectures. Heureusement, ils ont été chassés et rejetés par tous les enseignants. Aujourd’hui, ils remettent de l’argent à ce groupe pour tenir leur congrès demain et après-demain.  C’est une stratégie pour dire dans les jours qui suivent qu’il y a deux SLECG et que s’il n’y a pas d’entente, qu’ils ne vont rien nous accorder. Alors que le syndicalisme, c’est la représentativité…  Nos adversaires n’ont pas de représentants à la base», a-t-il dénoncé.

 

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