Le ministre de l’Admnistration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, était à Kendoumaya dans la préfecture de Coyah. Il était accompagné du gouverneur de Kindia pour livrer le message du gouvernement. L’objectif est de régler à l’amiable le conflit domanial opposant l’église catholique à la population de Kendoumaya.
Devant les autorités de la préfecture, les responsables de l’église catholique et les notables de Kendoumaya, le ministre a affirmé que le gouvernement guinéen s’est maintenant saisi du dossier pour que justice soit rendue afin d’éviter les conflits entre ces entités.
“Je suis venu ce matin pour dire à tout le monde de se calmer car le gouvernement s’est saisi du dossier. Et nous sommes en train d’examiner profondément enfin qu’une issue favorable acceptée de tous soit trouvée sans oublier que c’est la justice est au–dessus de tous”, a-t-il affirmé.
Poursuivant, le ministre a demandé à ces deux entités en conflit d’éviter la violence : “Il faut prioriser d’abord le dialogue et éviter de tomber dans la violence. Chacun de vous doit se ressaisir pour le bien de tous”.
Mory Condé a instruit le gouverneur de Kindia de poursuivre le dialogue entre les deux entités en attendant que les choses soient définitivement tirées au clair.
La présence de cette délégation a réjoui l’église catholique et les populations de Kendoumaya qui s’apprêtaient à une nouvelle manifestation.
Richard Sâa Tegbè MILLIMONO est le secrétaire administratif de la Paroisse Sainte Odile de Coyah. Selon lui, “l’église catholique par ma voix remercie le gouvernement pour son implication dans la résolution définitive de ce conflit domanial. Le pire vient d’être évité et nous continuerons à prier en vue d’un dénouement heureux”.
De son côté, Elhadj Mamadouba Camara, l’un des notables de Kendoumaya s’est également réjoui de cette médiation. “Nous vivons ensemble ici depuis plus de 50 ans maintenant. Il n’est pas normal qu’un conflit domanial nous divise. Nous sommes contents de constater que le gouvernement s’est enfin impliqué pour résoudre le problème. Nous savons également qu’il tiendra compte de plusieurs paramètres pour qu’il y ait satisfaction dans les deux camps”, a-t-il dit.
Depuis mars 2019, plusieurs manifestations ont eu lieu dans les deux camps pour réclamer les 34 hectares qui font objet de conflit faisant de nombreux blessés graves, des destructions de biens matériels et des atteintes à la dignité.
Au mois d’octobre dernier un prêtre moine avait même été victime d’agression physique suscitant émoi et indignations au sein de la communauté chrétienne.