Selon le programme préétabli par la justice de Labé, le procès du préfet El Hadj Safioulaye Bah accusé d’abus d’autorité par l’opérateur économique El Hadj Bhoye Garambé Diallo s’est poursuivi ce mercredi 28 mars 2018 au niveau du tribunal de première instance (TPI) de Labé, a constaté sur place Guinéenews©.
Contrairement aux séances précédentes, les débats ont effectivement été entamés ce mercredi dans cette audience publique en cours depuis le 15 janvier 2018. En plus du préfet, le plaignant El Hadj Bhoye Garambé Diallo et plusieurs témoins cités par ce dernier ont été entendus à la barre. Par la suite, une confrontation entre témoins et accusés a été effectué.
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Au sortir de cette audience, les avocats des deux parties ont été interrogés par votre quotidien électronique Guinéenews©. « Vous avez vu combien de fois les actes posé par les uns et les autres sont illégaux. On ne peut pas admettre qu’un préfet agissant sous prétexte d’un maintien de l’ordre puisse donner des instructions qu’on prive un citoyen de ses libertés alors qu’il n’y a pas d’infraction à la loi pénale. L’élément d’illégalité le plus fréquent, et qui est d’ailleurs à déplorer ; il donne l’ordre à son secrétaire générale à prendre une réquisition alors que celui-ci n’en avait pas l’autorisation légale de le faire. Tout cela c’est des faits vraiment déplorable », a affirmé Me Camara Mansa Bori, l’un des avocats de la partie civile.
De l’autre côté, Me Boiro Salifou de la défense a répliqué en ces termes : « Dans une citation directe, normalement, il ne doit pas y avoir débat. Vous savez pourquoi ? C’est la procédure la plus palpable, la plus probante. On suppose que l’initiateur a réuni toutes les preuves, il fait par citation directe ça veut dire qu’il n’y a même pas débat, il a la preuve. Vous êtes dans la salle, vous vous êtes rendu compte que c’est par voie de témoignage qu’ils veulent prouver que le préfet a commis l’infraction et d’abus d’autorité. Donc, c’est ce qui m’intéresse dans cette procédure et je suis très surpris que dans une citation directe, les débats vont jusqu’à faire la contradiction, faire comparaitre des témoins. Donc, c’est sans objet. Moi je suis très serein pour ce débat-là. »
Ainsi, le procès a été suspendu vers 18 heures pour reprendre dans la matinée de ce jeudi 29 mars 2018 avec la comparution des responsables de la gendarmerie.