Depuis le dimanche 5 septembre, le pouvoir de Conakry a changé de main. Les destinées du pays sont donc conduites par le colonel Mamady Doumbouya, président du CNRD et par ailleurs commandant du Groupement des Forces Spéciales.
Ce dernier vient d’ailleurs d’initier une série de concertations avec les acteurs sociopolitiques du pays. Au sortir du conclave de ce mardi 14 septembre 2021, le président de l’Union des forces démocratiques a salué l’avènement des putschistes au pouvoir. Car, de l’avis de Mamadou Baadiko Bah, il y a une nécessité de rebâtir des institutions ouvertes et efficientes tournées le développement du pays et surtout la moralisation de la vie publique.
« Notre grand espoir est que le colonel Mamady Doumbouya – qui est un admirateur apparemment du capitaine Jerry Rawlings – ne soit pas dans la même situation que ce dernier, c’est-à-dire, faire le travail, remettre le pouvoir aux civils, partir tranquillement et être obligé de faire un autre coup d’État. C’est ce que nous espérons, que la troisième transition soit la dernière », a émis l’opposant, après avoir apprécié le sens sa d’écoute du chef de la junte.
Un « bon » début que l’ancien parlementaire a salué à sa juste valeur. En ce sens que les nouvelles autorités du pays ont décidé d’accorder un temps aux forces forces vives de la nation pour une concertation.
« Il a consacré du temps aux partis politiques agréés malgré le fait qu’on ne pouvait pas matériellement donner assez de temps à tout le monde. Mais nous avons constaté que le colonel Mamady Doumbouya avait une très grande capacité d’écoute qui a toujours manqué aux dirigeants guinéens avec leur tendance dictatoriale », a indiqué le président de l’Ufd.
« Nous sommes pleins d’espoir. Il a souligné en salle que les premiers actes qu’ils ont posés étaient en accord avec les déclarations. Ce qui n’était pas habituel en Guinée. On est habitué à des discours qui ne correspondent à rien, et qui ne sont jamais suivis d’effet. Donc, nous avons apprécié ce fait. Mais il faut accompagner la transition et veiller à ce qu’elle ne soit pas dérailée par les forces du passé comme ce fut le cas en 2009 », en a-t-il appelé en concluant.