L’enterrement des victimes de la répression des manifestations organisées par le front national pour la défense de la constitution (FNDC) le 14 octobre et jours suivants prévu pour ce mercredi n’aura pas lieu pour l’instant. La cause serait liée à une autopsie qui n’aurait pas pris fin selon les autorités.
Pendant que les familles et proches des victimes, les responsables et membres des structures politiques et associatives regroupées au sein du FNDC s’apprêtaient pour les funérailles des victimes des récentes violences à Conakry, ils ont appris que les corps des victimes ne seront pas disponibles. L’annonce a été faite via un communiqué du ministère de la santé et de l’hygiène publique diffusé à la télévision nationale hier soir. Avec pour arguments, la procédure de l’autopsie qui ne serait pas encore terminée.
Une nouvelle très mal accueillie par les organisateurs des funérailles dont le responsable adjoint des opérations du FNDC. Mamadou Billo Bah qui dénonce des manœuvres du pouvoir rétorque chez nos confrères d’espace FM que toutes les démarches avaient été bouclées. Dénonçant de passage le refus des autorités que l’enterrement soit fait au cimetière de Cameroun et que la prière funèbre s’effectue à la mosquée turque située à quelques encablures du cimetière…
Au cimetière de Bambéto, sans pouvoir accéder à l’enceinte dont la porte d’entrée était fermée (10 h 30 min), Guineenews© a recueilli des témoignages qui soutiennent que toutes les dispositions étaient prisses pour l’enterrement ce mercredi. Une version corroborée par la présence du matériel constaté sur place par votre quotidien électronique.
Mais contrairement aux pratiques rituelles et religieuses chez les musulmans, ces tombes béantes et le reste du matériel prévu pour l’enterrement vont devoir attendre. Pendant ce temps, les parents des victimes, à en croire un membre joint au téléphone par Guineenews©, semblent être pris dans un jeu qui échappent à leur contrôle.
Faut-il noter que le président de l’union des forces républicaines, Sidya Touré, très tôt s’était rendu a la morgue de l’hôpital Ignace Deen quadrillé par les forces de l’ordre pour participer à la levée du corps des victimes. Il avait été empêché au départ avant que ces forces de l’ordre de ne se ravisent.