Lancés hier en grande pompe par le chef de l’Etat Alpha Condé, les travaux des états généraux de la décentralisation et du développement local ont été clôturés ce vendredi 15 février à Conakry. C’est le Premier ministre, Ibrhima Kassoy Fofana a présidé cette cérémonie de clôture en présence de certains membres de son gouvernement.
Dans son allocution de circonstance, Kassory Fofana a rappelé que la tenue des états généraux de la décentralisation et du développement local intervient au moment où les exécutifs communaux issus des élections locales viennent d’être installés. Pour lui, cette rencontre traduit une volonté politique déterminée, celle du président Alpha Condé d’imprimer une dynamique nouvelle au développement de la Guinée sur la fondation d’une gouvernance locale efficace et participative.
Selon le Premier ministre, ce rendez-vous est un grand tournant dans le processus de décentralisation. «C’est une étape majeure dans l’enracinement de la démocratie en Guinée. Je suis convaincu qu’après deux jours d’intenses travaux, vous (les préfets, les sous-préfets, les maires, les gouverneurs et les secrétaires généraux, NDLR) êtes mieux éclairés et mieux outillés à répondre avec plus d’efficacité aux aspirations légitimes des populations.
Sous l’impulsion du Pr. Alpha Condé, une nouvelle dimension ou dispositif de financement des collectivités est mise en place avec la création du fonds national du développement doté des 15% des recettes minières versées à l’Etat. Ce fonds est destiné à soutenir le financement de la décentralisation à travers un système de péréquation qui permet à chaque collectivité de bénéficier de la part qui lui revient», a expliqué Kassory Fofana.
Pour soutenir la stratégie, l’ANAFIC (Agence Nationale de Financement des Collectivités), Kassory Fofana a affirmé que cette agence a été créée sur les acquis de PACV (Programme d’Appui aux Communautés Villageoises) riche d’un quart de siècle d’expériences en termes de soutien aux initiatives de base. «L’ANAFIC sera désormais un outil opérationnel du gouvernement dans la mise en œuvre de la politique de décentralisation et le développement local participatif. A cette contribution de l’Etat, viendront s’ajouter celle des partenaires techniques et financiers dans la lutte contre pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations. L’AFD (Agence Française de Développement) et la BM (Banque Mondiale) ont déjà exprimé leur grand intérêt à nous soutenir», a-t-il annoncé.