La démolition des constructions anarchiques entamées par le ministère de la ville et de l’aménagement du territoire depuis un certain temps se poursuit à Conakry. C’est dans ce cadre qu’Ibrahima Kourouma en compagnie des cadres de son département, des autorités du quartier Gbessia Cité 2 et du gouvernorat de la ville de Conakry a procédé ce samedi 04 août au dégagement des maisons construites dans le marigot qui draine les eaux de ruissèlement. Une opération qui vise à mettre fin aux inondations meurtrière qui se produisent souvent dans ce quartier.
« Nous sommes en train de mener ce qui consiste à faire en sorte que tout ce qu’il y a comme encombrements physiques et qui créent des situations d’obstruction du passage de l’eau et qui, par conséquent entraînent des inondations, soient dégagés. Cette action rentre dans le cadre de la ligne qui est tracée par le président de la République. C’est-à-dire, de faire en sorte que chaque Guinéen puisse vivre de façon descente dans le milieu où il vit. Malheureusement, chez nous, c’est une situation connue de chacun de nous tous. Les gens construisent sur le lit des rivières ou marigot pour empêcher l’eau de circuler normalement et pendant les grandes pluies, il y a des situations graves qui se posent. Donc, la mission que nous faisons consiste à faire en sorte que sur l’ensemble du pays, que nous puissions travailler pour dégager toutes les constructions anarchiques afin de préserver des vies humaines. Au niveau de Gbessia ici, chaque année, il y a au moins un mort. Cette année, pendant les premières pluies, il y a eu une personne qui est morte et on me signalait tout à l’heure qu’il y a un qui a son lit qui a été emporté par l’eau dans cet endroit. Ceci pour vous expliquer que la situation n’est pas facile et qu’elle est très grave ici ; donc, c’est ce qui explique la nécessité de cette opération. C’est pour cela que nous sommes venus casser ces maisons afin de libérer le passage de l’eau », a déclaré le ministre de la Ville et de l’aménagement du territoire.
Avant cette opération, les occupants du lit de ce marigot ont été sensibilisés à plusieurs reprises afin qu’ils libèrent les lieux en vain. C’est pourquoi, le premier responsable du quartier Elhadj Mohamed Fadiga, dit regretter cette difficulté à laquelle ses citoyens sont confrontés aujourd’hui avant de préciser : « Ce qui se passe en ce moment, c’est vraiment regrettable car toutes ces personnes n’ont pas où aller ; mais, je dirais que l’entêtement de ceux qui ont fait ces constructions anarchiques est la seule cause de ce qu’on voit maintenant. Presque chaque année, nous assistons à des cas de morts ici, liés au débordement de l’eau dans ce marigot. Le dernier cas de mort enregistré s’est passé il y a de cela trois semaines seulement. »
Cette opération s’étendra sur l’ensemble des points critiques recensés au niveau de Conakry et de l’intérieur du pays, apprend-on des autorités. Déjà, à Kaloum, les constructions anarchiques sont pour le moment interdites.