Le Conseil national de la transition (CNT) a voté, ce 11 mai 2022, le chronogramme de la transition. Il l’a fixé à 36 mois contrairement à la première proposition du gouvernement qui était de 39 mois. Depuis hier, les acteurs sociopolitiques réagissent pour donner leurs avis sur cette durée de la transition.
Abdoulaye Kourouma est le président du parti RRD. Ce jeudi, sur Fim Fm, il a déploré cette attitude du CNT avant d’affirmer que la durée de la transition “ne relève pas de la compétence du CNT en tant qu’organe de la transition. Ce qui veut dire qu’ il y a déjà une violation de la charte de la transition que nous sommes en train d’observer. C’est ce qui est déplorable. Je pense qu’en ce qui concerne la durée de la transition, il est question de discuter où de prendre des décisions en commun accord avec les acteurs de la société civile et les forces vives avec le CNRD! En quoi un organe de la transition peut-il représenter ces forces vives–là ? ”.
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Kourouma a également regretté le manque de dialogue franc entre le CNRD et la classe politique : “ Je suis au regret qu’ il n’y ait pas d’échanges où de pourparlers francs entre le CNRD et la classe politique réelle. C’est un regret parce que si aujourd’hui, le CNRD veut réellement avancer, s’il veut réellement stabiliser le pays, s’il veut réellement avoir une transition apaisée, il doit avoir pour partenaire la classe politique réelle. Parce que la transition est politique”.
D’ailleurs, le président du RRD prévoit un possible un bras de fer entre le CNRD et la classe politique : “Je ne souhaite pas qu’il y ait un début de manifestations. Je peux vous rassurer que le jour où les manifestations vont se déclencher, il faut le croire il ne pourront pas contrôler. Ils n’ont ni l’assise sociale, ni des hommes qu’il faut pour réconcilier la situation actuelle. Ce qu’il faut, il faut accepter qu’il y ait un dialogue qui est la communication entre le CNRD et la classe politique réelle”.