A quelques semaines du mois saint de ramadan, on assiste à une folle envolée des prix des denrées de première nécessité sur les marchés de la commune urbaine de Labé. Le riz, le sucre, l’huile, la pâte d’arachide ont tous connu une augmentation variant entre 15 et 20 % sur l’habituel prix d’acquisition, a constaté sur place la rédaction locale de votre quotidien électronique Guinéenews basé à Labé.
Trouvé dans sa boutique, située à la rentrée principale du marché central de Labé, Amadou Oury Bah constate : « on observe une folle envolé des prix et c’est vraiment difficile à expliqué. Le riz, le sucre, l’huile, … tout a connu une augmentation au niveau du prix. Pour ce qui est du riz, cette semaine on a enregistré une hausse de 30 000 GNF sur l’habituel prix et c’est valable pour le sucre aussi qui a connu une hausse de 40 000 GNF sur l’habituel prix d’acquisition. Lui aussi a enregistré une augmentation de 30 000 GNF au niveau de nos fournisseurs », soutient-il.
Pour ce qui est des changements enregistrés, Amadou Oury se prête à une comparaison : « d’habitude on achète le riz importé à 285 000 GNF auprès de nos fournisseurs ; sauf que de nos jours il nous propose le même sac à 315 000 GNF et on augmente un peu pour gagner notre bénéfice. Pour ce qui est de l’huile d’arachide, on achetait à 290 000 GNF le bidon de 20 litres ; mais actuellement ils nous le proposent à 297 000 GNF ; sans oublier que le sucre aussi a connu une augmentation car avant on gagnait le sac à 340 000 GNF. De nos jours, le même sac est vendu à 385 000 GNF aux commerçants, en gros », déclare-t-il.
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Commerçant exclusif de »riz du pays », Mamadou Saliou Barry, fait l’état des lieux d’une situation très inquiétante. « Pour le riz du pays, le riz importé soit à N’zérékoré ou à Kankan, le kilogramme est actuellement vendu à 7 500 GNF contre 6 000, 6 500 GNF lors des mois précédents. C’est juste incroyable car on risque d’aller à 8 000 GNF voire plus par kilogramme », prévient-il.
Mariama Benté Souaré elle, se penche sur d’autres prix également impactés par la crise économique : « de nos jours le kilogramme de pâte d’arachide est vendu entre 15 et 20 000 GNF selon le lieu. Ce, alors qu’il était vendu précédemment entre 11 et 12 000 GNF. Ainsi, le sceau de pâte d’arachide est vendu à Labé à 300 000 GNF. Pour ce qui est de l’huile de palme, le bidon de 20 litres qui se gagnait à 170 000 GNF est de nos jours à 200 000 GNF », affirme-t-elle.
« Je demande à l’Etat d’avoir pitié de la population et de revoir au plus vite cette situation car on est à quelques semaines seulement du mois de ramadan. Vous savez, le paradoxe est que tout a augmenté sur le marché comme vous l’aurez constaté ; mais la dépense reste inchangée. Je sais que les maris aussi souffrent car ils n’ont bénéficié d’aucune augmentation salariale mais là c’est super compliqué pour les épouses », a laissé entendre Hadja Kadiatou Tounkara, rencontré aux alentour du marché Yenguéma.