Est-ce un problème de conjoncture ? Toujours est-il qu’aujourd’hui, à l’échelle planétaire et en matière de prix, la tendance à la hausse est généralisée pour l’essentiel de produits et services, objets d’échange. Cette réalité touche principalement les pays les moins avancés. Elle impacte négativement leur équilibre économique. Un état de fait qui, à son tour, déprécie fortement le pouvoir d’achat des populations, donc leur qualité de vie.
Les raisons à cela tiennent pour l’essentiel, aux fluctuations du prix des produits pétroliers, aux guerres, mais aussi aux récessions économiques qu’entraînent les calamités et autres grands bouleversements qui affectent le monde, de manière cyclique. C’est le cas des perturbations climatiques, des cataclysmes et du Covid 19 avec ses variants qui n’en finissent pas de se relayer, par exemple. Autant de facteurs que les économistes définissent mieux que nous.
Il est vrai que ces graves déséquilibres macroéconomiques n’épargnent pas notre pays. Il est même, aujourd’hui, doublement touché. Aux effets induits par la conjoncture internationale sont venus se greffer les événements du 5 septembre. Avec le changement apaisé de régime, qui a vu arriver le CNRD, le pays vit une période de transition qui marque un tournant historique dans son évolution. D’où les profondes transformations de la vie socio-économique et politique qui en ont résulté.
Les nouvelles autorités s’efforcent du mieux qu’elles peuvent, d’améliorer les conditions de vie des populations. Des réformes sont initiées pour faire baisser les prix sur le marché et alléger le panier de la ménagère.
Dans ce domaine, une série de mesures, favorablement accueillies par les populations, ont déjà été prises. Nous n’allons pas revenir là-dessus. Bien entendu, dans ce cadre précis, beaucoup reste encore à faire pour une parfaite maîtrise des prix. Réussirons-nous à les stabiliser, de façon définitive ? Là est toute la question.
Déjà, la hausse annoncée du prix du pain nous tombe dessus, sans crier gare. Pour cause de relèvement drastique du coût du blé à l’international. N’étant pas producteur de cette céréale, nous ne pouvons que nous y soumettre, sans rechigner. La loi du marché et la conjoncture à l’échelle planétaire s’imposent à tous ceux qui, comme nous, n’exportent que des matières premières. C’est à ceux qui nous les achètent pour les transformer, qu’il appartient de dicter les conditions. Que cela nous plaise ou non. Ainsi est dite la messe.
Mais, hélas, comme pour amplifier les difficultés, les choses ne se limitent pas là. En plus de ces fluctuations de prix à l’international qui nous tombent dessus, il y a d’autres embarras tout autant difficiles à supporter qui nous assaillent de l’intérieur. Ce qui désole davantage les citoyens qui en font un des sujets constants de conversation.
C’est le cas notamment de l’immatriculation et la réimmatriculation des véhicules (opérations provisoirement suspendues par les nouvelles autorités) ; du nouveau permis de conduire biométrique ; des factures d’électricité ; des taxes à l’importation, du taux des contraventions sanctionnant les infractions au code de la route et pour finir, du coût de la communication téléphonique, de la connexion internet et du transfert monétaire, pour ne citer que ceux-là.
Il est fortement espéré que le CNRD veuille bien se pencher sur l’une ou l’autre de ces questions, sinon à toutes, pour alléger du mieux qu’il pourra, les charges qui pèsent lourdement sur les épaules de bon nombre de citoyens.