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Charles Wright réplique aux avocats de Djoma : « la question, c’est d’où viennent ces fonds…»

En attendant l’éventuelle phase du jugement, les prémices des débats entre le parquet et les avocats du groupe Djoma sont épicées. Après la sortie médiatique de Me Lancinè Sylla et Cie, le procureur Charles Wright a à son tour animé un point de presse ce mardi. Pour lui, le comportement des avocats de Djoma est semblable à celui d’un avocat en désespoir de cause. Et quand un avocat est en désespoir de cause, dit-il, la mauvaise foi est la chose la plus utilisée.

Au-delà de la polémique, Charles Wright croit que la question qu’on doit se poser aujourd’hui c’est d’où viennent les fonds trouvés sur le compte de Djoma. « La question c’est d’où viennent ces fonds ? », a-t-il interrogé.

Lundi  31 janvier, au cours de leur conférence de presse, les avocats du groupe Djoma ont accusé Charles Wright de rendre  publiques des informations couvertes par le secret professionnel dont il est dépositaire. « En quoi il y a confidentialité quand on vous dit que les montants qui sont là-bas (dans le compte bancaire de Djoma) existent, ils ne sont pas inventés ?  Cela n’est pas un secret. Ce qui est évident aujourd’hui, c’est qu’il ressort qui ont été communiqués au parquet qu’il y a des montants qui ont été déposés sur le compte du groupe Djoma. C’est la raison pour laquelle nous avons dit que ce sont des faits présumés de détournement, d’enrichissement illicite. Peut-on imposer au procureur l’obligation de confidentialité sur de telles informations ? Je suis désolé ! La procédure n’a même pas commencé. L’ouverture d’information vient d’être ouverte et de ce côté, je ne parlerai même pas. Puisqu’il reviendra  au procureur spécial de la CRIEF de communiquer là-dessus. Mais, je vous le dis encore, la procédure a été régulière sur toute la ligne. On ne peut pas reprocher au ministère public le fait d’avoir dénoncé des montants incriminés, qui ne sont pas d’ailleurs des montants inventés. Il faut que cela soit clair une fois de plus : le parquet que je représente est un parquet qui défend la société guinéenne, qui défend cette population qui a souffert des mauvaises pratiques aux conséquences désastreuses pour notre pays…», a répliqué le procureur général.

Charles Wright se dit prêt à répondre de manière conséquente et responsable en cas d’usage des voies de recours par les avocats qui l’accusent de violer la règle de confidentialité. « Je vous le dis encore, la procédure a été régulière et il n’y a eu aucune violation du secret professionnel », a-t-il réitéré.

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