En prélude au scrutin présidentiel du 29 juillet au Mali, le chef de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo est effectivement arrivé à Bamako, où il prendra part, demain samedi, à la cérémonie d’investiture de son ami et aussi principal opposant malien, Soumaila Cissé.
Malheureux finaliste lors du précédent scrutin en 2012, après une transition militaro-civile, le président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) et chef de l’opposition malienne entend défendre les couleurs de sa formation politique pour la deuxième fois consécutive.
Son investiture est d’ailleurs programmée, demain samedi, au grand stade du 26 mars de Bamako en présence de 60 000 militants, sympathisants et invités, selon le comité d’organisation.
Pour ce voyage, le principal opposant guinéen est en compagnie de son épouse Hadja Halimatou Dalein Diallo et de l’ancien ministère de la pêche, Ibrahima Sory Touré, actuel député.
Mais ce déplacement de l’opposant guinéen à Bamako n’est nullement une surprise, à cause de ses liens très poussés qu’il entretient avec Soumaila Cissé, un ami de longue date. Ils se voient lors des grandes réunions internationales et échangent sur des questions d’intérêt commun.
A la veille du scrutin présidentiel en 2015, M. Cissé était au palais du peuple où il avait pris part à la cérémonie d’investiture de Cellou Dalein Diallo, candidat qui perdra d’ailleurs les élections.
Dans son discours, Soumaila Cissé avait appelé son homologue guinéen à plus d’audace. « Ce qui s’est passé en Guinée est extraordinaire. C’est la première fois dans l’histoire du monde qu’un candidat arrive au premier tour avec 44% et arrive à perdre les élections. C’est la première fois que je vois quatre mois entre deux tours d’une élection. C’était inédit », avait-il dit.
« Dalein a été tolérant. Il a montré qu’il est un homme de paix parce qu’il a placé la Guinée au-dessus de tout. Il a préféré qu’il y ait la paix en Guinée. C’est pour ça qu’il y a la paix aujourd’hui en Guinée aujourd’hui », avait-il encore rajouté lors de son discours au palais du peuple.