La 26ème Journée mondiale de la liberté de la presse sera célébrée ce vendredi 3 mai. Une occasion offerte à l’humanité de commémorer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer l’application de la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias, mais aussi de rendre hommage aux professionnels des médias qui ont malheureusement perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions.
En prélude à cette fête, le ministre de l’Information et de la Communication a animé un point de presse dans la soirée de ce mardi 30 avril 2019, pour égrener le menu à l’ordre du jour lors de cette commémoration, non sans se prononcer sur le contexte dans lequel a lieu celle-ci.
Selon Amara Somparé, cette année, pour l’une des premières fois, son département, en partenariat avec la Haute Autorité de la Communication, ainsi que les Associations professionnelles de presse, a décidé d’organiser une série d’activités qui se dérouleront tout au long de la journée du 3 mai, en vue de marquer cet événement.
Et qu’à cet effet, le thème qui a été retenu au niveau international cette année est: « Le rôle des médias dans la démocratie et les élections ». Un thème qui a été adapté par le Conseil des ministres en le transformant en « Rôle des médias dans le renforcement de la démocratie ». Cette démarche, le ministre de l’Information et de la Communication la motive par la simple raison qu’aux yeux du gouvernement, les élections sont une partie intégrante de la démocratie.
Cette 26ème célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse sera conjointement organisée par l’Unesco et le gouvernement. Et la principale manifestation, auréolée de tables-rondes et d’ateliers de formation, aura lieu au Grand Sheraton de Conakry, le vendredi. Mais peu avant, il est prévu de procéder à l’inauguration de la nouvelle Maison de la presse de Guinée installée à Kipé.
Contexte
De l’avis du ministre Somparé, et c’est sa conviction personnelle, la liberté de la presse en Guinée est une réalité. « On a connu d’énormes progrès ces dernières années: il suffit de voir le nombre de médias qui opèrent dans le paysage audiovisuel guinéen, de voir le nombre de sites Internet qui se créent tous les jours, de voir le ton qui est utilisé par certaines émissions politiques, sociales et interactives, pour se rendre compte que quand-même la presse dans notre pays est assez libre », dresse-t-il comme regard.
Mais cette liberté, précise-t-il, a pour corollaires un certain nombre de devoirs et de responsabilités qui doivent être celles des journalistes. « Donc, la commémoration de cette journée sera l’occasion de rappeler aux uns et aux autres quelles sont leurs responsabilités en matière de respect de la liberté de la presse -du côté des autorités-, mais aussi quelles sont les limites que l’éthique et la déontologie de leur métier imposent aux prises de positions ou aux discours qu’ils peuvent tenir -du côté des journalistes-. Donc, je pense que le contexte dans lequel nous allons célébrer cette journée est un contexte bien entendu de presse libéralisée en Guinée. Mais, il faudrait aussi responsabiliser cette presse. Et en face, il faudrait également que les autorités comprennent le rôle qu’elles ont à jouer quand ils sont confrontés aux médias que vous êtes », a conclu Amara Somparé.