C’est un président de la commission Communication du Parlement guinéen très remonté qui a pris part à l’assemblée générale hebdomadaire de sa formation politique ce samedi. Une rencontre que l’honorable Saïkou Yaya Barry a mise à profit pour dénoncer ce qu’il qualifie de « paradoxe » guinéen.
Ce paradoxe décrit par le député dans ces lignes, a plutôt trait à la gouvernance actuelle:
« C’est vraiment paradoxal. Ce Monsieur a vécu plus de 50 ans en France. On nous dit que la France, c’est la terre de la liberté et de la démocratie. Ce gars qui a vécu dans ce pays, qui a eu un logement des blancs. On espérait qu’il allait au moins copier ces blancs pour respecter les lois.
C’est encore paradoxal que ce Monsieur soit en train de faire rêver les Guinéens sur des projets qu’on ne voit jamais. Il y a un collègue qui disait que si on se rend en Occident, on saura au moins comment nettoyer devant sa maison. (…). Il n’arrive même pas à rendre propre la ville de Conakry.
Ce qui est paradoxal aussi, il a été tout le temps là à attaquer Lansana Conté et les gens qui ont gouverné avec Lansana Conté. Mais il prend les pires de ceux que Lansana Conté a laissés pour les mettre à côté de lui.
Quand lui, il prend Barboza (qui) a été l’un des plus négatifs au temps de Conté. Contre le Rpg, il a été préfet à Faranah. Je sais ce qu’il a fait sur le dos des gens du Rpg à Faranah. C’est ce gars qui est aujourd’hui à Coyah, qui est en train de prendre les gens de l’opposition comme des poussins, les arrêter et violer la loi flagramment. Mais c’est encore paradoxal qu’on ait des personnes comme ça à la tête de l’État.
Ce qui est paradoxal, il prend un sous-préfet, il le nomme ministre de l’Administration du territoire qui, aujourd’hui, à l’image de sa qualité, de son niveau, est en train de gérer ce pays en tant que ministre de l’Administration du territoire. Ça aussi, c’est paradoxal.
C’est encore paradoxal que nous Guinéens qu’on accepte que cela se passe et qu’on ne se lève pas. Je dis bien qu’il est temps d’arrêter ces comportements-là dans notre pays. Ce n’est pas une affaire de malinké. Ce n’est pas une affaire de soussou ou de peulh. Ce n’est pas une affaire de forestier.
La morale de l’État a foutu le camp. A nous Guinéens de nous dire que dans notre culture et notre façon de vivre en société, le respect de la parole donnée est fondamental. La cohabitation pacifique est fondamentale. La raison sociale entre nos voisins et nous est fondamentale. Nous ne devons jamais accepter que des gens qui n’ont jamais géré même une famille viennent nous mélanger dans notre pays ».